Rudy Molard : «J'avais l'espoir que Pinot continue un an de plus»

Cela a été l'une des annonces de la semaine : Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) va mettre un terme à sa carrière à l'issue de la saison. Équipier du Franc-comtois depuis 2017, avec lequel il a pris part à plusieurs Grands tours dans la Grande Boucle 2019, qui restera dans la mémoire des amoureux de vélo pendant longtemps, Rudy Molard (33 ans) a ainsi évoqué la décision de son "ami". "Depuis un petit moment, ça faisait depuis longtemps qu’il voulait prendre cette décision. J’avais l'espoir qu’il continue un an de plus... Thibaut était content, soulagé. Il a beaucoup de sérénité. Il va vraiment faire une belle saison. Comme il sait que c’est la dernière, il n’aura rien à perdre. [...] C'est une page qui se tourne, et pas qu'une petite. Thibaut est unique", explique le natif de Gleizé dans un entretien accordé au journal Le Dauphiné Libéré.

Marc Madiot : "Thibaut Pinot, un coureur romantique qui s'est égaré au 21e siècle"

Voilà une annonce que tous les fans de vélo - notamment français - redoutaient et qui va rendre l'année 2023 très spéciale... Comme le laissaient supposer de nombreux indices depuis plusieurs semaines, Thibaut Pinot va bien prendre sa retraite à la fin de la saison 2023. L'emblématique grimpeur de la Groupama-FDJ et chouchou du public tricolore tirera donc sa révérence à 33 ans - qu'il aura en mai - après 14 ans d'une carrière professionnelle remplie de grandes victoires et de terribles désillusions. Contacté par Cyclism'Actu, le manager général de l'écurie française Marc Madiot est revenu avec nostalgie et optimisme sur la décision de "son poulain", avec qui il entretient un lien privilégié depuis ses débuts en 2010. "Un coureur romantique qui s'est égaré au 21e siècle", selon ses propres mots.

"La fin d'une carrière, c'est toujours un moment particulier", a poursuivi le Mayennais. "C'est quelque chose de très intime et de très personnel. Je suis passé par là en tant que coureur, puis en accompagnant mes coureurs en fin de carrière. Chaque cas est spécial, il n'y en a pas deux qui se ressemblent, par rapport au parcours effectué, au niveau de performance, à la famille, l'environnement... C'est la personne concernée qui tient le chronomètre. Voilà. S'il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'il ne faut jamais aller à l'encontre du désir d'un coureur de stopper sa carrière. Jamais, sinon c'est courir à la catastrophe", explique Marc Madiot.