Pello Bilbao : «L'idée pour 2023... c'est de commencer fort !»

Pello Bilbao (Bahrain-Victorious) est sans nul doute l'un des coureurs les plus réguliers du peloton. Peut importe la course, que ce soit un Grand Tour, une course d'une semaine, voire une classique, le Basque est toujours aux avant-postes. Son année 2022 le démontre très bien puisqu'il a réussi à se placer 3e de l'UAE Tour, 9e de Tirreno-Adriatico, 6e du Tour du Pays Basque, 4e du Tour des Alpes, 5e du Tour d'Italie, 3e du Tour de Pologne, 2e du Tour d'Allemagne, tout en allant chercher des top 15 sur les GP de Québec et de Montréal et les Stade Bianche. "C'était sans aucun doute ma meilleure saison", a-t-il déclaré à nos confrères de Deia. Bilbao, qui vient tout juste de prolonger jusqu'en 2024, s'est confié sur son année 2022, mais aussi sur sa vision du cyclisme moderne et sur ses ambitions pour 2023.

"Aucune course n'est tenue pour acquise"

"Je crois que je continue à m'améliorer et que je n'ai toujours pas atteint mon plein potentiel. A 32 ans, terminer une année avec ces résultats c'est bon signe, j'ai toujours été régulier, constant. De plus, j'ai eu trois victoires et dans une j'ai même battu Julian Alaphilippe dans un sprint serré. Pour moi, c'est une photo à garder dans mes meilleurs souvenirs, une victoire qui marque une carrière." Avec une grande expérience derrière lui, Bilbao peut à juste titre se prononcer sur le "cyclisme moderne". "Aucune course n'est tenue pour acquise. Tu cours toujours au plus haut niveau, quelle que soit la catégorie de la course et le rythme de la course exige que vous soyez toujours au top de votre forme. Nous sommes passés d'un cyclisme qui vous demandait d'avoir des pics de forme à un autre dans lequel vous devez être en bonne condition tout au long de l'année. À certains égards, cela ressemble plus au football maintenant, où vous devez toujours être à votre meilleur."

Début de saison en Australie et le Tour de France en objectif majeur

"Bien sûr, vous ne pouvez pas ignorer la pression que l'équipe et peut-être la presse vous mettent, ce sont des choses qui peuvent parfois vous faire perdre la motivation. Comme pour toutes choses dans la vie, il faut savoir se fixer des limites. Mais, au-delà du vélo, vous voyez des gens qui sont contents d'aller travailler au bureau et d'autres qui ont du mal à le faire, pour les raisons les plus diverses. On passe la moitié de notre vie à travailler et si on n'aime pas ce qu'on fait, c'est dur d'attendre les moments de vacances." Du temps libre que Bilbao n'aura pas en 2023.

"L'idée est de commencer fort et d'être tout de suite compétitif. Je commencerai à courir dans les courses du World Tour en Australie. Puis je ferai les Strade Bianche, le Tour du Pays Basque et les classiques ardennaises. Le grand objectif de la saison, donc, ce sera le Tour de France 2023. Les premières étapes, au Pays basque, sont chez moi et je sais déjà que nous allons vivre des émotions fortes. Je vais essayer de vivre l'expérience de la meilleure façon possible."