Stefan Küng : «Le podium à Roubaix, c'est spécial !»

La 3e place lui va bien ! Déjà 3e de l'E3 Saxo Bank Classic, il y a plus de trois semaines désormais, Stefan Küng (Groupama-FDJ) a de nouveau complété le podium d'une course pavée. Mais bien entendu avec Paris-Roubaix, l'ancien champion de Suisse passe un cap supérieur. Battu par Dylan van Baarle (INEOS Grenadiers) et devancé au sprint par Wout Van Aert (Team Jumbo-Visma), le coureur de 28 ans a ainsi pris la 3e place de l'Enfer du Nord, version 2022, au terme d'une course où le natif de Wil n'a jamais paniqué et a montré toutes ses qualités, confirmant sa montée en puissance d'année en année sur la reine des Classiques.

Stefan Küng : "Je ne peux pas avoir de regrets"

"Ça n'a jamais débranché, ça s'est décanté dès le soixantième kilomètre avec quasiment tous les favoris piégés, dont moi. J'ai du m'arrêter pour satisfaire un besoin naturel donc j'étais à l'arrière du peloton et le temps de remonter c'était trop tard, une soixantaine de mec étaient déjà parti. Après tout le monde s'est regardé pour savoir qui aller rouler, le temps de s'organiser ils avaient déjà pris une minute, mais on savait qu'on pouvait renverser la situation." [...]

"A la fin c'était un peu tactique, j'ai essayé plusieurs fois, c'était pas le bon coup, mais on a été capable physiquement avec Wout Van Aert d'aller chercher le podium, on a tout donné pour revenir sur les autres. Je suis quand même fier et content de ma course aujourd'hui et un grand merci à mon équipe qui m'a aidé à renverser la situation. J'ai fait une très bonne campagne de Classiques mais le podium ici à Roubaix c'est spécial, surtout sur une course comme ça où les deux devant étaient tellement forts, je ne peux pas avoir de regrets." confie le Suisse au micro de Sports 59/62.

"Je crois que tout le monde va bien dormir ce soir"

"Cette année j'ai passé passé un cap, aussi mentalement, j'ai cette confiance qui me permet de suivre les meilleurs, encore aujourd'hui j'en étais capable. Je sens aussi la confiance de toute l'équipe, quand je vois le travail qu'ils font je n'ai pas le droit de me louper, je dois tout donner aussi pour eux. A la fin on était tous au bout du rouleau, j'ai regardé le visage des autres, ils étaient autant fatigué que moi, je me suis dit je vais lancer le sprint de loin, j'ai fait pas mal de piste dans mes premières années professionnelles et dans ma jeunesse, je suis arrivé de l'arrière avec de l'élan, parce que c'est aussi un jeu mental, celui qui craquera en premier mais je n'ai pas réussi à faire craquer Van Aert. Je crois que tout le monde va bien dormir ce soir."