Nacer Bouhanni, 3 mois après sa chute : «J'essaye de positiver»

Natif de la région Grand Est, Nacer Bouhanni était à Tomblaine vendredi matin pour le départ de la 7e étape du Tour de France, ce qui lui a permis de venir saluer ses coéquipier de la Team Arkéa-Samsic. Éloigné des pelotons depuis qu'il a violemment heurté un spectateur sur le Tour de Turquie, ce qui lui a notamment causé une fracture d'une vertèbre cervicale, le sprinteur français - qui porte toujours une minerve - a fait le point sur son état de santé et sa situation au micro d'Eurosport. "Ça va doucement. À domicile, j'aurais préféré être sur le vélo qu'en tant que spectateur, mais je me dis que ça aurait pu être plus grave et j'essaye de positiver", commence-t-il.

"Je sais que ça va être très long pour retrouver un bon niveau sur le vélo"

"C'est long, ça fait trois mois que je n'ai pas donné un coup de pédale sur mon vélo. J'espère pouvoir reprendre dans une quinzaine de jours, lorsque j'aurai l'autorisation d'enlever cette minerve, que je dois porter 24 heures sur 24 et avec laquelle je dois dormir. J'étais avec un corset intégral au début, pendant un mois, mais ça va beaucoup mieux depuis que j'ai cette minerve. Maintenant, je sais que ça va être très long pour retrouver un bon niveau sur le vélo", conclut celui qui fait un peu de musculation chez lui en attendant de pouvoir remonter sur sa machine.

Son texte écrit sur Instagram quelques jours après l'accident

Pour rappel, Nacer Bouhanni avait évoqué son accident sur son commpte Instagram. "Je suis encore sous le choc de la violence avec laquelle j’ai tapé frontalement le monsieur qui marchait sur la route lors de la 2e étape du Tour de Turquie. Nous étions à environ 55km/h lors de l’impact… ainsi je n’ai rien pu anticiper, j’ai juste cette image, encore, qui me vient sans arrêt à l’esprit, et où je vois deux personnes devant moi sur la route !!! C’est vraiment un cauchemar. Vraiment, je suis à un point... Je n’ai pas l’habitude d’écrire un texte comme cela sur les réseaux sociaux, mais je ne peux comprendre comment cela a pu arriver !!"

"Psychologiquement c’est très dur pour moi, j’ai pensé au pire jusqu'à mon arrivée à Paris et je remercie encore énormément le neurochirurgien de la clinique de Paris Bizet, le Dr Georges Abi Lahoud, pour ma prise en charge, mon manager Manu Hubert, le DS Yvon Ledanois, pour avoir été à mes côtés afin que tout se passe au mieux, et ce jusqu’à mon rapatriement. Maintenant, ma convalescence va être très longue, car je me suis fracturé la cervicale C1. La suite, je ne la connais pas… À présent, j’espère juste me rétablir", avait-il alors expliqué.