Benjamin Thomas : «On a envie d'être à Paris 2024... »

Ils sont champions du monde ! À domicile, dans un vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines en feu, Benjamin Thomas, déjà médaillé d'argent sur l'omnium la veille, et Donavan Grondin ont obtenu la médaille d'or de l'américaine lors des championnats du monde, ce dimanche. Impérial, le duo français, qui avait déjà obtenu une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, s'est imposé largement avec 65 points. Obtenir un titre à la maison - le 3e pour la délégation tricolore, pour un total de 7 médailles - reprèsente beaucoup pour la paire française. "En terme d'émotion, c'est sûr que ça dépasse tout. A Tokyo il y avait le Covid, on était un peu loin de la France. Là on retrouve notre public, et ça fait vraiment du bien !", s'est extasié Benjamin Thomas en zone mixte.

"On a envie d'être aux JO de Paris, mais il faut continuer à travailler"

Une joie partagée et confirmée par son coéquipier Donavan Grondin, aux côtés de son ainé. "Moi je suis content ! Je rejoins ce que Benjamin a dit, c'est juste exceptionnel de gagner à domicile, avec la manière en plus. C'est top et c'est de bon augure pour la suite. Le public nous a vraiment poussé dans les 30 derniers tours, quand on était sur le point de prendre un tour. C'était dans la tête, ce n'était plus les jambes qui parlaient. Ça nous a poussé de plus en plus, c'était incroyable. On tournait autour depuis un petit moment, aujourd'hui ça l'a fait. On était bien tous les deux, ce titre mondial termine bien la saison", conclu le jeune pistard de 22 ans.

Un sacre mondial d'autant plus beau que les deux tricolores ont pu savourer leurs derniers tours, leur domination leurs ayant permis d'être à l'abri pour l'or. "On a pu vraiment bien savourer et assurer. Les derniers tours ont vraiment été exceptionnels, on ne pensait même plus à la course, on était juste là à kiffer !", a expliqué un Benjamin Thomas tout sourire, mais qui reste lucide au moment de se projeter sur les JO de Paris 2024. "On a envie d'être aux JO de Paris, mais rien n'est encore fait. On ne va pas s'enflammer, il reste encore 2 ans. Ça reste une belle référénce, mais il faut continuer à travailler pour rester compétitif. C'est une course d'un jour et on aura des adversaires différents, ça roulera encore plus vite aux Jeux. Là c'est un contexte particulier en fin de saison, avec beaucoup de coureurs fatigués".