Ganna : «Milan-San Remo, la course la plus étrange... »

L'équipe INEOS Grenadiers aura assurément l'un des plus forts collectifs samedi matin au départ du 113e Milan-San Remo de l'histoire. Avec pas moins de cinq beaux atouts dans ses rangs - sans compter Ben Swift, qui a terminé à deux reprises sur le podium de la Primavera - l'armada britannique aura de quoi faire. Et aux côtés des Tom Pidcock, Ethan Hayter, Michal Kwiatkowski et autre Elia Viviani, on retrouvera un certain Filippo Ganna. Présent sur Milan-San Remo pour la cinquième fois de sa carrière, l'Italien aborde différemment cette édition 2022, sur laquelle il a très envie de briller, comme il l'a expliqué ce vendredi lors d'une conférence de presse virtuelle.

Qui va remporter le 113e Milan-San Remo samedi ?

•   Arnaud Démare
•   Fabio Jakobsen
•   Alexander Kristoff
•   Christophe Laporte
•   Michael Matthews
•   Giacomo Nizzolo
•   Mads Pedersen
•   Jasper Philipsen
•   Tom Pidcock
•   Tadej Pogacar
•   Primoz Roglic
•   Peter Sagan
•   Wout Van Aert
•   Mathieu van der Poel
•   Un autre coureur

"La course la plus étrange, la plus imprévisible et la plus longue de l'année"

"Année après année, j'ai vu que j'étais de mieux en mieux sur cette course, qui est la plus étrange, la plus imprévisible et la plus longue de l'année. Je me sens plus fort et plus leader au sein de mon équipe, et je vais donc essayer de jouer ma carte. Deux choses sont sûres, c'est que je ne peux pas gagner au sprint et que je ne peux pas non plus suivre Tadej Pogacar ou Wout Van Aert dans des montées courtes et explosives comme la Cipressa et le Poggio. Par contre, sur le plat, ce n'est pas la même chose, et il va donc falloir que je sorte indemne du Poggio."

"Sur cette course, il faut savoir saisir l'instant"

Le point positif pour Filippo Ganna, c'est que des coureurs ayant les mêmes caractéristiques que lui ont déjà gagné Milan-San Remo, et notamment Fabian Cancellara, vainqueur en 2008 au nez et à la barbe des sprinteurs. Un succès qui inspire forcément Filippo Ganna, grand spécialiste du contre-la-montre comme l'était Spartacus, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il s'y prendra de la même façon. "C'est vrai que Cancellara me ressemblait beaucoup, mais je n'ai pas regardé particulièrement la vidéo de sa victoire car chaque Milan-San Remo est différent. Si vous regardez bien, depuis 2008, aucun coureur n'a jamais gagné plus d'une fois, et depuis 2016, la victoire a été obtenue de cinq manières différentes : sprint massif, sprint en petit comité, en solitaire, après une attaque sur le Poggio et après une attaque sur le plat. Sur cette course, il faut savoir saisir l'instant", conclut celui qui a déjà remporté trois courses cette saison.