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Luc Leblanc : «J'ai mis le canon du fusil sous ma gorge...»

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Mis à jour le par Nicolas GAUTHIER
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

À l'occasion de la sortie, ce jeudi 25 mai, de son livre intitulé Moi, Lucho - L'important, c'est de rester vivant, Luc Leblanc s'est confié auprès du journal Le Parisien. Désormais âgé de 56 ans, le champion du monde 1994 a notamment évoqué un épisode survenu en 2003, soit cinq ans après la fin de sa carrière. Dépressif et victime d'un mauvais conseiller financier, ce qui lui a coûté un contrôle fiscal, Luc Leblanc était tout proche de mettre fin à ses jours. "Ce jour-là, j’ai pris mon fusil et je suis monté dans un bois. J’ai longtemps marché. À un moment, je me suis assis auprès d’un arbre et j’ai mis le canon du fusil sous ma gorge", raconte le Limousin, avant d'indiquer les raisons qui l'avaient poussé à ne pas commettre l'irréparable.

Cyclism'Actu avait rencontré Luc Leblanc sur le Tour 2022

 

"Le dopage ? J'ai accepté d'en prendre un peu [...] pour réduire la fatigue dans mon corps"

"J’ai pensé à mes deux enfants et ma famille. Finalement, j’ai posé le fusil et je suis redescendu dans mon village", précise le vainqueur de deux étapes sur le Tour de France (Hautacam 1994 et Les Arcs 1996). Confronté très tôt à un tragique évènement qui a bouleversé sa vie - en 1978, lui et son petit frère de huit ans sont renversés par un chauffard, cet accident coûtant la vie au frère de Luc Leblanc et blessant gravement ce dernier à la jambe -  celui que l'on surmonne Lucho a également parlé de l'arrivée du dopage dans le cyclisme.

"J'étais chez Festina à l'époque et je suis allé voir notre médecin. Je lui ai dit que je ne comprenais pas la transformation de certains coéquipiers. Il m'a expliqué que si je voulais suivre, je devais faire comme eux. Sinon, j'étais fini. J'ai accepté d'en prendre un peu [...] pour réduire la fatigue dans mon corps. Je n'ai pas voulu de dose qui m'aurait transformé en plus fort. Cela a pourtant été un cas de conscience terrible. Une grande violence psychologique", conclut un Luc Leblanc qui a ressenti "le besoin de tout raconter".

Publié le par Nicolas GAUTHIER

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