Benoît Cosnefroy : «Personne n'est surhumain... »

Tout juste remis d'une bronchite, Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën Team), qui a dû manquer la Flèche Wallonne mercredi, n'est pas dans une forme optimale avant Liège-Bastogne-Liège (dimanche 23 avril). D'autant que le puncheur tricolore n'attend "pas de miracle" sur la Doyenne des Classiques. "J'espère pouvoir faire quelque chose dans la course pour exister, mais en termes de résultat pur je n'aurai pas de chiffre en tête, surtout quand on voit la concurrence avec notamment Remco Evenepoel et Tadej Pogacar qui vont être dans la plénitude de leurs moyens. Ce sera une grande bataille", explique le natif de Cherbourg-en-Cotentin.

"Pogacar... je n'aime pas forcément ce côté impérialiste, ça en devient triste"

"Devant la télé, on adore. Mais malheureusement, le scénario est souvent le même, poursuit le pensionnaire d'AG2R Citroën Team, toujours à la recherche d'une première victoire en 2023. Il n'y a pas d'échappée qui va au bout, il n'y a pas d'anticipation qui paye. La réalité c'est que pour quasiment tous les managers, une deuxième place derrière Tadej est déjà une victoire. Cela en devient triste. Certains coureurs, ça les mine. Ce n'est pas mon cas mais je suis content quand c'est quelqu'un d'autre qui gagne. Je n'aime pas forcément ce côté impérialiste. Personne n'est surhumain, donc je continue à croire que c'est possible de battre les meilleurs. C'est peut-être un tort, mais j'ai toujours l'espoir qu'il y ait un scénario de course, une défaillance de Tadej ou d'un autre."