Audrey Cordon-Ragot : «Un top 20 sur le Giro Rosa»

Actuellement sur le Giro Rosa, Audrey Cordon-Ragot participe au début de Tour d'Italie fantastique de l'équipe Wiggle High5 qui a remporté la première étape avec Giorgia Bronzini et la troisième étape avec Chloe Hosking. Sans compter Elisa Longo Borghini et Mara Abbott, respectivement 4e et 6e au classement général. Interrogée par Cyclism'Actu, la double Championne de France du contre-la-montre revient sur ces quatre premières journées en Italie où son rôle d'équipière ne l'empêche pas de nourrir de grandes ambitions. 

Comment s'est passée cette troisième étape du Giro ?

Cette étape était piégeuse avec pas mal de vent de travers et donc des bordures possibles. Cela n'a d'ailleurs pas loupé, le peloton s'est cassé plusieurs fois sous l'impulsion des filles de la Boels-Dolmans. J'ai répondu présente sur toutes les attaques sérieuses car j'avais ma chance en cas d'arrivée en petit comité. Finalement, cela n'a pas fonctionné pour moi mais avec deux des meilleures sprinteuses du monde à l'arrivée, je ne m'inquiétais pas quant à la victoire d'étape pour l'équipe. Je n'ai pris aucun risque dans le final, j'ai juste minimisé les écarts et j'ai pris soin de rester avec ma leader Mara Abbott pour lui éviter toute cassure.

Justement, on voit Elisa Longo Borghini briller, Mara Abbott est-elle réellement la seule leader pour le général ?

Oui, Elisa est là pour s'affûter et ne souhaite pas jouer le général car c'est beaucoup de pression. Nous avons la meilleure grimpeuse du monde avec nous ; Mara est super en forme et on prend soin d'elle. Je suis confiante pour elle !

"Un top 20 sur le Giro, c'est comme un top 20 sur le Tour"

Déjà deux victoires pour la Wiggle High5, vous vous attendiez à un tel début de Giro ?

Oui, nous venions là avec l'envie de bien faire. Nous avons toutes été claires sur nos objectifs personnels et nous sommes toutes concernées par ce maillot rose.

Ce rôle d'équipière vous plait-il ?

Oui, il faut ranger sa fierté et se rappeler pourquoi je suis là ! Je viens sur le Giro pour m'affûter, monter des cols et être prête pour les Jeux Olympiques. Je suis sûre que je trouverai un moment pour tenter quelque chose. Pour le moment, je suis 24e au classement général avec une première étape à oublier donc je ne suis pas loin d'un top 20 et Dieu sait qu'un top 20 sur le Giro est équivalent à un top 20 sur le Tour !

Le contre-la-montre de vendredi peut-il être un objectif ?

C'est un chrono très très spécial, plus difficile que celui des Championnats de France, vous y croyez ? Il est même prévu de le faire en vélo traditionnel. C'est une montée de col, une descente et BASTA !

Que pouvez-vous nous dire sur Chloe Hosking qui vient de remporter la 3e étape ?

Chloe et moi sommes coéquipières depuis trois ans avec Elisa également. Je l'aime beaucoup, c'est une vraie boute-en-train avec qui je m'entends super bien. Avec la forme qu'elle tient actuellement, pourquoi ne pas viser la prochaine étape également ?

Propos recueillis par Valentin Nunes pour Cyclism'Actu.

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