Ilan Van Wilder : «On n'est pas d'accord avec toute cette merde»

Une fin de saison rêvée pour Ilan Van Wilder. A 23 ans, le Belge s'est offert en l'espace d'un peu plus d'un mois sa première victoire professionnelle, sa première course par étapes - les deux sur le Tour d'Allemagne - et désormais sa première grande Classique avec les Trois Vallées Varésines ce mardi ! Un succès de prestige acquis devant le gratin mondial - il devance Carapaz, Vlasov, Roglic et Pogacar, excusez du peu - à l'issue d'un superbe numéro en solitaire dans les dix derniers kilomètres. Pourtant, le coureur de la Soudal Quick-Step n'avait pas du tout prévu de passer à l'attaque, comme il l'a expliqué en interview d'après-course.

"On veut continuer avec Soudal Quick-Step, on est assez forts"

"En réalité, je voulais juste accélérer le rythme. Mais quand j'ai vu que j'avais fait un écart, j'ai décidé de continuer jusqu'à l'arrivée. Mon directeur sportif, Davide Bramati, est devenu complètement fou dans la voiture d'assistance. Il m'a dit que je devais faire un contre-la-montre jusqu'au bout. Et c'est ce que j'ai fait !" Très costaud, le natif de Jette a résisté sans soucis à ses poursuivants, prenant le temps de lever les bras et de savourer une victoire bien méritée et salvatrice en cette période trouble pour les coureurs et le staff du Wolfpack.

Logiquement, il fut ensuite question du sujet qui enflamme le monde du cyclisme professionnel depuis quelques temps : la fusion imminente entre son équipe actuelle Soudal Quick-Step et la Jumbo-Visma, avec toutes les incertitudes que cela entraîne pour l'effectif belge. Comme son coéquipier Julian Alaphilippe ce lundi, Ilan Van Wilder avait son mot à dire sur cette situation compliquée qu'il ne cautionne pas du tout. "Ce sont des semaines difficiles pour nous, donc cette victoire est pour mes coéquipiers et le staff, pour montrer que nous ne sommes pas d'accord avec toute cette merde. Nous voulons continuer avec Soudal Quick-Step, nous sommes assez forts", a-t-il conclu avec fermeté.