Gianetti : «Tadej Pogacar, dans la catégorie des Merckx, Hinault»

Samedi, Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) a une nouvelle fois impressionné à l'occasion des Strade Bianche. Vainqueur de la classique italienne, le Slovène de 23 ans a surtout réalisé un grand numéro avec son raid en solitaire de 50 kilomètres, à la plus grande joie de son patron Mauro Gianetti. "Tadej est incroyable. À 50 km de l’arrivée, il a vu la situation et il est parti. On ne sait pas vraiment pourquoi ! Il nous a fait un peu peur car le peloton était encore assez volumineux avec des équipes qui disposaient de plusieurs coureurs. Ce qu’il a fait, c’est quelque chose de vraiment impressionnant", explique-t-il dans des propos rapportés par La RTBF.

"On va voir ce qu’il pourra faire au Tour des Flandres..."

Le patron d'UAE-Team Emirates a poursuivi son analyse du natif de Komenda qui a déjà remporté deux Tour de France, à seulement 23 ans, sans oublier ses succès sur Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. "C’est la beauté de ce coureur, la beauté du cyclisme. Même s’il avait été rattrapé dans le final, il aurait encore fait de grandes choses et donné du spectacle jusqu’au bout. C’est impressionnant. Il nous surprend à chaque fois. On sait que c’est un grand champion mais quelque chose comme aujourd’hui, c’est quand même quelque chose d’extraordinaire. Il a une sérénité… il n’a pas peur. Il fait tout ça si facilement", déclare le Suisse.

Avant de classer Tadej Pogacar dans la catégorie des légendes du cyclisme. "Ce qu’il a fait, est-ce Merckxien ? Il y a eu des grands coureurs. Il y a eu Bernard Hinault, des Miguel Indurain… il fait partie de cette catégorie de coureurs. Ce sont des phénomènes. Il adore attaquer et passer en force. On a vu qu’il pouvait être protagoniste sur tous les terrains. On va voir ce qu’il pourra faire au Tour des Flandres. Pour le moment, tout ce qu’il a fait, il l’a réussi. [...] Il a un niveau très haut et il arrive à le maintenir et le gérer très bien avec ses entraîneurs grâce aux bons repos après les courses", conclut Mauro Gianetti.