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Pinot : «Un maillot qui pourrait me faire réfléchir...»

Route - France
Mis à jour le par Titouan LABOURIE
Photo : Sirotti

A l'approche des Championnats de France de Cassel (25 juin), dont il a fait un objectif important, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) s'est exprimé auprès de l'AFP. A l'occasion de cet entretien, le Français de 32 ans est revenu sur le tragique accident de Gino Mäder, qui l'a particulièrement touché. Dans un premier temps, le Franc-Comtois s'est exprimé sur ses ambitions en vue de ses derniers Championnats de France. "Mon ambition personnelle est simple : c’est de gagner. Après forcément, il y aura une tactique de course et l’important sera de ramener le titre avec l’équipe", déclare Pinot. "Ça va être un circuit très usant. Ça aurait été 200 bornes et seulement la bosse d’arrivée, c’était mort pour moi. Mais avec 4000 mètres de dénivelé, on n’est plus dans le même type de puncheur. On est plus sur de la résistance. Et quand tu sors comme moi d’un Grand Tour comme le Giro, la distance tu l’as forcément dans les jambes. C’est peut-être le petit avantage que j’aurai."

Le parcours complet des Championnats de France sur route

 

"J’ai vraiment conscience du danger"

En début d'année, Pinot avait annoncé une possibilité de continuer sa carrière après 2023 s'il était Champion de France, mais il semblerait que ce ne soit plus trop d'actualité. "J’avais dit ça en rigolant. Pour l’instant je ne suis pas trop dans le délire", explique Pinot. "Mais vous savez ça a toujours été pour moi un rêve de porter ce maillot bleu-blanc-rouge. C’est un maillot qui pourrait quand même me faire réfléchir. Mais pour l’instant on n’en est pas là. Il faut déjà gagner la course."

Interrogé sur le terrible accident ayant coûté la vie à Gino Mäder, Thibaut Pinot se dit très marqué par la perte de son collègue. "Gino était un coureur qui, comme moi, aimait traîner à l’arrière du peloton et on se retrouvait souvent à parler. Je l’aimais beaucoup", explique le Français. "Je m’étais échappé avec lui sur la dernière étape de la Vuelta. On était tous les deux ensemble. C’est dramatique. Depuis l’accident, j’y pense presque à chaque descente à l’entraînement. Pourtant je n’étais même pas sur le Tour de Suisse. Pour ceux qui y étaient ça doit être encore plus difficile. Je suis un coureur qui prend un peu moins de risques que les autres parce que j’ai vraiment conscience du danger", poursuit-il. Pinot a également été questionné sur d'éventuelles mesures à prendre pour éviter ces drames. "Les arrivées en bas de descente, on l’a vu aussi sur le Tour du Pays basque, posent souvent problème. Mais les descentes font partie de la course. Après, pourquoi ne pas mettre plus de filets de protection comme on le fait dans le ski ? Nous, on n’a vraiment rien pour se protéger. Je pense que c’est là-dessus qu’on peut travailler", conclu-t-il.

Publié le par Titouan LABOURIE

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