Egan Bernal, sur son retour : «J'ai dû convaincre l'équipe...»

Egan Bernal va mieux. Suite à l'accident dramatique dont il a été victime en janvier (alors qu'il s'entraînait chez lui en Colombie, il avait été heurté par un bus) et qui aurait pu lui coûter la vie, le coureur colombien, vainqueur du Tour de France en 2019 et du Giro en 2021, regoûte aux joies du vélo. Après avoir repris la compétition il y a quelques semaines au terme de 7 mois de coupure, le pensionnaire de l'équipe INEOS Grenadiers tente difficilement de retrouver des sensations. Ayant dû abandonner par précaution sur sa course de reprise au Tour du Danemark suite à une chute sans gravité, il a enchaîné avec le Tour d'Allemagne duquel il n'a pas pris le départ de la dernière étape. Bernal s'est confié au média colombien Revista Mundo Ciclistico sur sa reprise.

"C'est déjà une victoire le fait d'être en vie... "

"J'étais nostalgique de recourir, un sentiment un peu étrange. La vérité est que j'avais peur mais avec l'adrénaline de la course, après c'était comme si de rien n'était. J'ai dû convaincre l'équipe de me faire confiance. Je pensais déjà à l'année prochaine. Mais je récupérais rapidement avec le soutien de mes proches, j'ai retrouvé la forme et j'ai demandé à l'équipe et au manager de me laisser reprendre. Le fait d'être en vie est déjà une victoire, je pourrais être mort." a commencé Egan Bernal, avant de poursuivre. "Avant la reprise, je me sentais vulnérable. J'ai été aligné au Danemark, une course super difficile. J'ai dit à mon équipe que je voulais travailler, pas être juste un de plus. J'avais peur de ne pas pouvoir finir la course. En Allemagne ce qui m'a le plus coûté, c'est le rythme. Je ne me voyais pas sortir du lot. J'ai quand même réussi à rouler contre l'échappée et ça me rend très fier."

"Je suis positif et je veux le rester"

Après ce bilan sur son retour à la compétition, Egan Bernal s'est voulu optimiste sur son état actuel et la suite de sa carrière: "Je ne sais pas quel pourcentage je suis en ce moment, mais j'en suis au point où je finis les courses, mais j'ai besoin d'un petit plus pour faire la différence, pour être dans le groupe des meilleurs. Je suis sur la bonne voie. Je suis positif et je veux le rester", conclut le coureur d'INEOS Grenadiers qui devrait participer à de nombreuses italiennes durant le mois de septembre, avant de prendre part au Tour de Lombardie le 8 octobre prochain.