Cian Uijtdebroeks : «Les antidouleurs en course... je refuse !»

Cian Uijtdebroeks, qui roulait encore chez les juniors l'année dernière, a fait ses débuts dans le cyclisme professionnel en 2022. Lors de l'une de ses premières courses en pro, le Saudi Tour début février, le jeune talent de 19 ans de BORA-Hansgrohe a découvert que certains coureurs utilisent des antidouleurs légaux en course. Alors que les déclarations de Rafael Nadal - lauréat de son 14e Roland Garros - sur l'utilisation de tels produits a fait grandement réagir dans le monde du vélo, notamment Thibaut Pinot et Guillaume Martin, l'espoir Belge s'est longuement exprimé sur le sujet dans une interview accordée au magazine cycliste Bahamontes.

"Si je suis battu par un coureur qui a pris 3g de paracétamol en course, je serai frustré"

Le tout récent huitième du Tour de Norvège, remporté par Remco Evenepoel, est catégorique : il ne s'abaissera jamais à de telles pratiques. "Chacun fait ce qu'il veut avec ça, mais je ne vais pas compromettre ma santé à long terme pour des performances à court terme", a déclaré Cian Uijtdebroeks. "Si je suis battu par un coureur qui a pris trois grammes de paracétamol en course, je serai frustré. Bien que ce soit parfaitement légal, je ne vais pas le faire. Même si je perds une course à cause de cela et même si quelqu'un me conseille d'essayer quand même, je m'en tiendrai à mon propre plan".

"Pourquoi prendre 2,5 grammes de paracétamol en course ? C'est ce qu'on fait quand on est malade, et même pas dans cette quantité. Je ne bois pas de café, donc un gel avec de la caféine a un impact énorme sur moi. Est-ce que j'utiliserai la quantité de caféine de deux tasses de café pendant la course ? Oui, parce que ça me permet de mieux me concentrer. Mais deux tasses, pas quinze. Je suis plus susceptible de manger vingt betteraves rouges. Je comprends, mais je passe. N'oubliez pas : jusqu'à récemment, je mangeais des sandwiches avec du sucre et des bananes chez les juniors", conclut le jeune grimpeur.