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Une relégation inéluctable pour Israel-Premier Tech ?

Route/Bilan
Mis à jour le par Jules DERENNE
Photo : Sirotti

Décembre 2019. À Tel-Aviv, Sylvan Adams présentait devant les caméras l’équipe Israel Start-Up Nation. Le milliardaire israélo-canadien venait de racheter la licence de la défunte équipe Katusha pour intégrer directement le niveau WorldTour. Avec les transferts d’André Greipel, ou encore Dan Martin, le propriétaire affichait l’ambition de faire partie des meilleures équipes de l’élite. Trois ans plus tard, le projet israélien déraille avec la relégation en division ProTeam (20e au classement de l'Union cycliste internationale). Les arrivées successives de Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, Michael Woods et Jakob Fuglsang n'ont pas permis d'élever le niveau d'Israel Premier-Tech. Avec 17 victoires obtenues mais seulement quatre dans la catégorie reine, la lanterne rouge du classement UCI n'a pas converti ses investissements en réussite sportive.

Maigre bilan pour Israel-Premier Tech de Chris Froome

 

 

Michael Woods et Jakob Fuglsang marquent le pas

36 ans pour Michael Woods, 37 pour Jakob Fuglsang. Le poids de l’âge commence à gagner les deux leaders d’Israel-Premier Tech qui n’ont pas permis de maintenir leur équipe dans le circuit WorldTour, malgré un sursaut survenu au mois de juin. Les deux hommes ont réalisé le doublé à la Mercan Tour Classic Alpes-Maritimes avec une victoire de Jakob Fuglsang. Dans la foulée, son coéquipier canadien s’est imposé lors de la Route d’Occitanie (classement général + victoire d’étape).  Tous les deux alignés sur le Tour de France, les deux grimpeurs ne finissent pas. L’un touché par le Covid-19, le second blessé à la suite d’une chute. Alors en difficulté pour sortir de la place de lanterne rouge, la fin de saison n'a produit aucun résultat et de points UCI chez Woods et Fuglsang


Nizzolo, Vanmarcke, De Marchi… Les tauliers en retrait

Toutefois, les grandes victoires au Tour n'ont pas suffit à Israel-Premier Tech à sortir de la zone rouge. Moins régulière face à ses concurrents directs dans la chasse aux points UCI, la formation de Rik Verbrugghe paye le manque de résultats de la part de leurs tauliers. Giacomo Nizzolo apparaît au 89e rang au classement individuel (712 pts) à égalité avec Fuglsang. Le sprinteur italien a continué d'accumuler les places d'honneur sur ses courses nationales : Tirreno-Adriatico (deux top 10) ou encore le Tour d'Italie (deux top 5). Sa seconde partie de saison a été compliquée après une fracture de la clavicule.

Sep Vanmarcke a lui renoué avec le succès... après trois ans de disette ! Mais sa victoire à la première édition de la Maryland Cycling Classic ne masque pas la discrète saison du Belge qui ne pèse plus sur les classiques flandriennes. Enfin, Alessandro De Marchi n'a pas surfer sur sa forme de 2021, cette année, malgré un léger sursaut en deuxième partie de saison.

 

Une académie en berne, Dylan Teuns pourra-t-il tout faire ?

Sylvan Adams n'a pas digéré la rélégation de son équipe en ProTeam. Le propriétaire regrette le système à points sur trois ans mis en place par l'UCI. "La relégation, c'est la mort, et ce peu importe les équipes qui vont être reléguées. C'est un problème existentiel", expliquait-il chez Cyclingnews. La descente étant actée, il va falloir remobiliser les troupes dès 2023 du côté de la direction qui a changé en profondeur son staff technique (arrivée de Sam Bewley et de René Mandri). Dans un effectif vieillissant où la moyenne d'âge des leaders atteint les 35 ans, Israel Premier Tech peine a passer des jeunes talents au sein de son académie.

Du côté des transferts, la formation israélienne a enregistré de nombreux départs comme le Français Rudy Barbier (St Michel - Auber 93), le Norvégien Carl Fredrik Hagen (Q36.5 Pro Cycling Team) et le Britannique Alex Dowsett (retraite). Chez les nouveaux, l'arrivée de Dylan Teuns (Bahrain Victorious) en cours de saison devrait apporter des résultats significatifs pour la course au WorldTour qui rendra ses comptes en 2025. Mais le Belge va avoir beaucoup de travail pour remonter la pente de sa nouvelle équipe.

Publié le par Jules DERENNE

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