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Alejandro Valverde... la Team Movistar trop dépendante ?

Route/Bilan
Mis à jour le par Paul ROUCHARD
Photo : Sirotti

La Movistar est une équipe incontournable du World Tour, et ce depuis plus de quatre décennies déjà, même si elle courait sous d'autres noms auparavant. Pourtant, au moment d'établir le bilan de cette saison 2022, les résultats sont plutôt décevants pour une formation de ce standing. Les coureurs n'ont pas décroché la moindre victoire sur les trois Grands Tours, et sur les épreuves estampillées World Tour, le nombre de succès se compte sur les doigts de la main. Seul Carlos Verona a levé les bras sur l'une de ces courses : c'était lors de la 7e étape du Critérium du Dauphiné. Les départs successifs d'éléments cruciaux ces dernières années (Richard Carapaz, Mikel Landa, Nairo Quintana et Marc Soler entre autres) s'est fait ressentir. La retraite d'Alejandro Valverde tourne aussi une immense page dans l'histoire de la Movistar. Mais quelques motifs d'espoirs subsistent encore avec les bonnes performances de Max Kanter, Matteo Jorgenson et Enric Mas notamment. Bilan.

Verona a apporté le plus gros succès à son équipe en 2022

 

Alejandro Valverde s'est battu jusqu'au bout

Après vingt ans de peloton professionnel et à 42 ans, Bala a tiré sa révérence à la fin de cette saison. Pendant toute l'année, les jambes étaient encore bien fraîches. Grâce en partie à lui, la Movistar a pu se maintenir dans le World Tour, elle qui était menacée cet été avant de se rattraper sur la deuxième partie. Valverde est tout simplement le coureur qui a rapporté le plus de points UCI à la formation espagnole de 2020 à 2022. Le quadruple vainqueur de Liège-Bastogne-Liège avait commencé l'année de la plus belle des manières avec une première place sur le Trofeo Andraxt fin janvier.

Un mois plus tard, il décrochait le général du Gran Camiño, avec une victoire d'étape à la clé. Deuxième place sur les Strade Bianche, idem sur La Flèche Wallonne, sa course adorée (5 victoires dans l'épreuve durant sa carrière) et septième place sur Liège-Bastogne-Liège pour conclure sa dernière campagne de classiques ardennaises avec un beau bilan. Il attaque ensuite le Tour d'Italie et le termine à la onzième place du général. Quelques mois plus tard, sur le Tour d'Espagne, ce sera la treizième. Bala conclut sa carrière en beauté avec quatre tops 10 en quatre courses sur les classiques italiennes de fin de saison, dont le sixième rang sur le Tour de Lombardie. L'équipe d'Eusebio Unzué va devoir s'accrocher sans lui car un tel coureur représente une denrée rare.  

 

Des recrues discrètes

Parmi les recrues, peu de coureurs se sont vraiment illustrés sur de grandes courses. Certes, Ivan Sosa (Tour des Asturies et Tour de Langkawi), Vinicius Rangel (championnat national du Brésil) et Abner Gonzalez (championnat national de Porto Rico) ont levé les bras cette année, mais la concurrence sur ces courses n'était pas énorme. Alex Aranburu, lui, a été plus performant. Le coureur de 27 ans a remporté le Tour du Limousin, terminé troisième du championnat national espagnol et conclu l'année avec quatorze tops 10. Oier Lazkano s'est un peu illustré aussi avec une étape du Tour de Wallonie et la deuxième place du contre-la-montre national espagnol. 

 

Une machine relancée en 2023 ? 

Pour 2023, la Movistar va encore s'appuyer sur quelques anciens. La structure espagnole a prolongé Imanol Erviti (39 ans), José Joaquin Rojas (37 ans), Albert Torres (32 ans) et Lluis Mas (33 ans). Les coureurs seront conseillés par Alejandro Valverde, qui va rester au sein de l'équipe. L'écurie espagnole va consolider son noyau car, hormis Valverde, un seul autre athlète est parti. Il s'agit d'Iñigo Elosegui, jamais transcendant en trois saisons. Mais la Movistar s'est également renforcée, et pas avec n'importe qui, puisque Fernando Gaviria (ex-UAE Team Emirates) et Ruben Guerreiro (ex-EF Education-EasyPost) arrivent !

Le Colombien est un habitué des sprints massifs. En 2022, il a remporté deux étapes du Tour d'Oman et a terminé trois fois sur le podium lors du Giro. Quant au Portugais, il a empoché le Mont Ventoux Dénivelé Challenge, a terminé neuvième du Dauphiné et septième de la Flèche Wallonne. Sans oublier l'espoir Ivan Romeo (19 ans), neuvième sur le contre-la-montre du championnat national espagnol notamment. Cette formation a de quoi jouer les premiers rôles en 2023 et peut espérer aller décrocher plus de victoires, que ce soit dans les sprints avec Max Kanter, Fernando Gaviria et Alex Aranburu ou dans les courses par étapes avec Enric Mas, Matteo Jorgenson et Ruben Guerreiro. Mais pour ne pas avoir déjà le spectre de la relégation qui pointe le bout de son nez, la Movistar devra vite se remettre du départ de Valverde

Publié le par Paul ROUCHARD

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