Arnaud Démare: «C'est plus le train qui n'a pas été à la hauteur»

Arnaud Démare (Groupama FDJ) n'a pas encore levé les bras cette année, malgré plusieurs accessits. Pour le sprinteur qu'il est, la disette commence à être longue. Plutôt que de prendre part au Tour des Flandres où ses chances de victoire sont très minces, le Picard a décidé de se rendre sur la 6e manche de la Coupe de France le 1er avril, la Route Adélie de Vitré, pour retrouver de la confiance. Puis, il se dirigera vers le Tour d'Italie dont il a fait un objectif majeur de sa saison. Démare s'est confié sur la Route Adélie de Vitré et sur sa saison dans des propos partagés par Ouest France.

"Vu mon physique actuel, je suis un peu déçu de ne pas être en Belgique"

Souvent présent sur les classiques flandriennes, notamment Paris-Roubaix, Arnaud Démare aime les pavés, mais va devoir faire l'impasse sur le Tour des Flandres. "C’est une décision de l’équipe prise en début de saison. On a besoin de lever les bras pour motiver tout le monde. Mais ce n’est pas une course gagnée d’avance. Vu mon physique actuel, je suis un peu déçu de ne pas être en Belgique, car ce sont des sacrées courses. Je viens à Vitré très motivé, pour gagner pour la première fois de la saison", explique Arnaud Démare.

"Si la course se durcit, ça ne me dérange pas"

"On parle beaucoup de sprint", tempère le coureur de Marc Madiot, "mais c’est une course qui est plus dure que ce qu’on en dit, avec 2 700 m de dénivelé". Le parcours effectue en effet sept tours d'une boucle de 21 kilomètres pimentée par pas moins de quatre bosses, une configuration qui plaît à Arnaud Démare. "Ça arrive souvent au sprint, à la râpe dans ce faux plat montant. Mais s’il y a du mouvement, je n’ai pas peur de bouger. Si je me retrouve dans un coup qui peut aller plus loin, je n’hésiterai pas. Je vais courir offensif. Je ne vois pas un sprint massif. Bryan Coquard sera un client pour ce final punchy. Avec le vent et les rafales annoncées à 60 km/h, ça va être du sport. Mais avec mon physique du moment, si la course se durcit, ça ne me dérange pas".

"Il y a toujours eu une personne qui a échoué dans son travail..."

Le Français fait le bilan de son début d'année décevant, et ne mâche pas ses mots à l'encontre de son train, qui sera présent avec lui sur la Route Adélie de Vitré. "Le physique, je l’ai. C’est plus le train qui n’a pas été à la hauteur pour la victoire. Il y a toujours eu une personne qui a échoué dans son travail en nous mettant en difficulté. Forcément, je suis frustré, car me sens bien. Mais j’ai appris à être patient. La saison dernière, je n’ai rien lâché jusqu’au bout et j’ai gagné Paris-Tours. J’attends mon heure", conclut-il.