Luke Plapp : «Après mes nombreuses chutes... ça n'a pas été facile»
Tour d'ItalieSur le papier la 8ème étape du Tour d'Italie avait tout l'air d'une journée de transition. Intercalée entre la première explication entre les favoris ayant eu lieu hier et l'étape des chemins blancs de demain, cette étape s'annonçait indécise et promise aux baroudeurs. Ce fut le cas avec une échappée qui a mis du temps à se former et des attaques incessantes. Finalement à 40 kilomètres de l'arrivée Luke Plapp (Jayco AlUla) a réussi à s'isoler et personne ne l'a revu. L'Australien remporte sa première étape sur un Grand Tour devant Wilco Kelderman (Team Visma | Lease a Bike) et Diego Ulissi (XDS Astana Team). Au micro de l'organisation il a fait part de son bonheur d'enfin remporter un succès de prestige en Europe, lui l'habitué des victoires en Australie.
La réaction de Luke Plapp
"Un rêve qui devient réalité"
"C'est assez fou. Pour être honnête je n'arrive pas encore à y croire. L'année dernière sur le Giro j'ai été tellement proche à plusieurs reprises et le fait que j'y arrive aujourd'hui c'est tellement spécial. Nous avions coché cette étape depuis un moment et ce matin dans le bus nous étions impatients. Donc gagner cette étape c'est un rêve qui devient réalité" raconte Plapp avant de relater un début d'étape totalement fou : "La bataille pour être dans l'échappée a été très dure. Ça n'arrêtait pas. À un moment j'ai failli être distancé mais j'ai essayé une dernière fois et c'était la bonne. Avoir Koen Bouwman avec moi était parfait."
Quand on lui demande pourquoi il a attaqué de si loin, il répond en rigolant : "Je n'aurais pas pu battre un seul des échappés au sprint donc je savais que je devais attaquer. Cette année les attaques de loin sont efficaces donc je savais que le premier qui attaquerait aurait un avantage. J'ai donc décidé de tenter ma chance. L'idée était de prendre un temps d'avance, je ne m'attendais pas à rester tout seul jusqu'à l'arrivée."
Un succès à savourer après de nombreuses chutes
"Depuis les Jeux Olympiques l'année dernière (ndrl : il avait lourdement chuté lors du contre-la-montre dans les rues de Paris) et également avec ma chute sur le premier contre-la-montre en Albanie ça n'a pas été facile. En cyclisme il y a des hauts et des bas, et les bas sont très très bas et il se passe du temps avant que les hauts reviennent. Mais c'est ce qui rend ce résultat formidable !"
Publié le par Pierrick LAURENT