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Wout Van Aert : «Le cyclisme a beaucoup à apprendre de la NBA...»

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Mis à jour le par Esteban DA COSTA
Photo : @vismaleaseabike / @GGsportRMC

Il y a quelques semaines de cela, l'ancien coureur professionnel et ancien manager général, Jérôme Pineau, avait soumis une idée sur le podcast Grand Plateau, sur RMC Sport, pour mieux redistribuer l'argent dans le monde du cyclisme. Son idée ? Faire payer aux spectateurs un ticket d'entrée pour voir passer les coureurs le long de la course, notamment sur les deux étapes qui passeront à l'Alpe d'Huez en juillet prochain lors du Tour de France. Dans un modèle économique qui est en train de trébucher dans le cyclisme, la superstar belge Wout Van Aert (Team Visma | Lease a Bike) semble dans la même longueur d'onde que Pineau. Le coureur de 30 ans s'est exprimé dans une interview accordée au média belge De Tijd.

Van Aert aux Etats-Unis pendant la présaison

 

"Demander cinq euros pour entrer ne signifie pas que ce n'est plus populaire..."

"Je pense que cette fragilité serait bien moindre si, en plus des revenus provenant des sponsors, il y avait également des revenus provenant du sport lui-même", débute le Belge. "Provenant des droits télévisés, par exemple, ou d'autres organisations. Quand je vois comment la NBA contrôle son terrain de jeu, tout en laissant les équipes partager les revenus télévisés, je me dis que le cyclisme a beaucoup à apprendre de cela", insiste la superstar de la formation Visma | Lease a Bike. "Dans le cyclisme, nous sommes peut-être un peu trop axés sur le charme et la popularité. Demander cinq euros pour entrer ne signifie pas que ce n'est plus populaire. Le cyclocross demande également un droit d'entrée, et il n'y a rien de plus populaire", explique-t-il.

"Corrigez-moi si je me trompe, mais des courses comme le Tour des Flandres ou le Tour de France dépendent de nous, les coureurs et les équipes qui y participent. Pourtant, en tant qu'équipe, nous ne recevons même pas une compensation suffisante pour couvrir les frais de participation. Cela me semble être le minimum. Le gâteau pourrait être réparti plus équitablement. Il y a des sponsors du Moyen-Orient et des acteurs mondiaux comme Lidl ou Red Bull. Plus il y en a, mieux c'est. Bien sûr, certains sponsors peuvent dire : voici 100 millions, faites-en ce que vous voulez. Mais alors, nous continuerons à aborder les choses de la même manière. Et les équipes en difficulté n'en bénéficieront toujours pas. Et le fossé ne fera que se creuser. Il s'agit de l'ensemble du modèle de revenus", conclut Wout Van Aert.

Publié le par Esteban DA COSTA

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