Frank van den Broek : «Je ne m'y attendais certainement pas»

Après Fabio Jakobsen et Tobias Lund Andresen, les sprinteurs du Team dsm-firmenich Post NL, c'est Frank van den Broek, le grimpeur de la formation néerlandaise, qui a fait briller les couleurs de cette dernière ce vendredi lors de la 6e étape du Tour de Turquie. Le jeune coureur de 23 ans s'est tout simplement imposé au sommet de Spil Dagi, sa deuxième victoire sur une course classée ProSeries - il avait gagné une étape du Tour du Lac Qinghai l'été dernier - lui permettant de surcroît de prendre les commandes du classement général.

"Cette montée était une belle opportunité pour moi de repousser mes limites"

"Je ne m’attendais certainement pas à remporter l’étape reine du Tour de Turquie. Ce n’est que ma première année en tant que cycliste professionnel et je suis venu ici pour prendre de l'expérience en travaillant pour les sprinteurs de notre équipe, qui ont très bien performé lors des premières étapes (un succès pour Jakobsen et deux pour Andresen, ndlr). Je n’ai pas encore vraiment travaillé mes facultés dans les cols, mais cette montée était une belle opportunité pour moi de repousser mes limites. Il s'est avéré que j'ai gagné cette étape, c'est fantastique !", déclare, après l'arrivée, celui qui a devancé l'Érythréen Merhawi Kudus (Terengganu Cycling Team) et le Britannique Paul Double (Team Polti Kometa).

"Je ne suis pas le meilleur grimpeur du peloton, donc je n'ai pas pu lâcher mes adversaires, et cela s'est fini par un sprint entre nous trois. Le général ? Les écarts sont faibles (4" d'avance sur Kudus et 9 sur Double, ndlr). Je vais m'atteler à défendre le maillot turquoise dans les prochains jours, ainsi qu'à contribuer à essayer de faire gagner encore deux étapes à nos sprinteurs", poursuit Frank van den Broek, dont le profil reste à déterminer.

"Frank Vandenbroucke ? Je ne peux pas être comparé à lui, c’est sûr"

"Jusqu'à cette année, je pensais que j'étais un coureur polyvalent, puis après les premières courses disputées cette année, j'ai cru que je pourrais être un coureur de classiques, et maintenant, avec cette victoire, je pourrais être un grimpeur. Tout ce que je sais c'est que je ne suis pas un sprinteur", explique celui qui, avec son prénom et la façon dont on prononce son nom, nous ramène fatalement à l'un des plus grands champions de la seconde moitié des années 1990 : Frank Vandenbroucke. "J'ai regardé des documentaires et entendu beaucoup d'histoires sur Frank Vandenbroucke. Quand j'étais plus jeune, mes cheveux étaient plus blancs, comme les siens à certaines étapes de sa carrière. Je ne sais pas encore quel type de coureur je peux devenir précisément, mais je ne peux pas être comparé à lui, c’est sûr", conclut, humblement, le vainqueur de la Ronde de l'Oise en 2023.