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Stéphane Heulot : «J'espère une année 2024 un peu plus calme...»

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Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @Cyclism'Actu / CyclismActu.net

Coureur professionnel de 1992 à 2002, Stéphane Heulot avait fondé sa propre équipe en 2009 avec Besson Chaussures - devenu Saur-Sojasun puis Sojasun - avant de devenir le manager "européen" de la formation Rally Cycling entre 2019 et 2021. Revenu en 2023 dans le grand bain du cyclisme professionnel au poste de manager général de l'équipe Lotto Dstny - à la suite du départ de John Lelangue - le Rennais de 52 ans a accordé une interview à Cyclism'Actu afin de faire le bilan de sa première saison à la tête de la ProTeam belge, avec 21 victoires au compteur et une 9e place finale au classement UCI. L'impressionnant Arnaud De Lie, la gestion du cas Caleb Ewan, le mercato, la chasse aux points UCI, les objectifs pour 2024... Le manager français est revenu sur de nombreux sujets, et c'est à regarder ou à lire ci-dessous !

Stéphane Heulot... au micro de Cyclism'Actu !

 

Comment allez-vous et quelle est l'actualité du moment chez Lotto Dstny ?

Ça va très bien. Les 'Team Days' sont déjà passés depuis quelques semaines, les calendriers sont établis... Tout suit son cours pour le moment. On a pas de regroupement prévu d'ici le mois de janvier. C'est un choix du staff sportif afin de préserver au mieux la fraîcheur mentale de tous, car les saisons sont longues. On a fait le choix de ne pas participer aux courses australiennes début 2024. On l'a déjà fait l'an passé et ça s'était très bien passé.

 

Quel bilan tirez-vous de votre saison 2023 ?

C'est une année qu'on peut qualifier de pleine, qui est conforme à 100% de ce qu'on peut donner avec la jeunesse du groupe. On a bien scoré, avec dix vainqueurs différents. Pour moi, c'est toujours important d'avoir cette balance entre le nombre de coureurs qui gagnent et un leader qui rapporte toutes les victoires. Ça prouve que tout le monde a fait sa part. On avait pour objectif de faire entre 10e et 12e au classement UCI en début de saison. On est finalement 9e, donc c'est au-delà de nos espérances. J'espère qu'on continuera sur cette même lancée en 2024.

 

Comment expliquez-vous ce retour au premier plan après plusieurs saisons compliquées ?

Tout d'abord, comme je le dis souvent, je ne commente pas les moments où je n'étais pas là. C'est difficile de qualifier le passé lorsqu'on était pas présent. Même s'il faut reconnaître que les saisons 2020 et 2021 ont été compliquées - certes pour tout le monde. Pour avoir eu connaissance de certaines choses, c'est vrai que ce n'était pas évident pour Lotto Dstny à ce moment là, avec de nombreux cas de Covid notamment.

Maintenant, cet élan qu'on a retrouvé en 2023, je ne pense pas que ce soit juste mon effet. C'est un effet plus global, chacun a compris le sens des responsabilités, il y a eu beaucoup d'engagement et d'énergie. Et la mayonnaise a pris tout de suite, c'est assez précieux. Mais il n'est pas question de se reposer sur nos lauriers : 2024 arrive, on remet les compteurs à zéro et on vise déjà plus haut. La performance est un mouvement perpétuel où il ne faut jamais s'endormir. Au moment où on le fait, on regresse. On est donc toujours dans la recherche d'être meilleur demain.

 

Parlez-nous un peu d'Arnaud De Lie, qui incarne ce renouveau de Lotto Dstny ?

Arnaud, c'est un garçon très simple. Il ne se prend pas la tête. Il représente la jeunesse d'aujourd'hui. Il s'amuse sur un vélo et aime la gagne évidemment. Lorsqu'il prend le départ d'une course, il ne pense qu'à passer la ligne d'arrivée en premier. Il incarne vraiment un esprit de leader au sein du groupe. Il transmet la confiance à ses équipiers et réhausse leur niveau de facto. C'est quelqu'un de très positif pour le groupe. Mais encore une fois, il n'est pas question que d'Arnaud De Lie. C'est une bande de copains qui "joue au vélo". Pour eux, courir c'est prendre du plaisir, toujours avec sérieux et professionnalisme bien sûr. Le plus dur, c'est de préserver ce contexte positif.

 

Dans cette logique, allez-vous comme l'an passé zapper le Giro en 2024 ?

En 2023, c'est un choix qu'on a fait par rapport à la jeunesse du groupe. On a beaucoup de coureurs de moins de 25 ans, on se pose donc la question de savoir ce qu'on va chercher et dans quelle mesure ça rentre dans leur formation et leur développement de manière cohérente. Tout le monde ne s'appelle pas Evenepoel, Pogacar ou Ayuso, on n'a pas que des coureurs précoces. Pour le Giro 2023, on était partagé, mais il s'est avéré que ce n'était pas une erreur. Une grande partie de notre équipe est à fond sur la période des Classiques, qui arrive juste avant le Giro. Il faut un temps de récupération, et puis il faut pouvoir préparer le Tour de France derrière. Donc ça a été un bon choix. Pour 2024, on est en train de débattre pour savoir si on colle à la même stratégie. C'est plus discuté que l'an dernier. Si ce n'est pas pour cette année, ce sera dans tous les cas pour 2025, pour préparer le retour en WorldTour en 2026. On se donne une bonne quinzaine de jours pour décider.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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