Steff Cras : «La descente du Tour du Pays basque était mal balisée»

"J'ai pensé que c'était fini." Dans la tristement célèbre 4e étape du Tour du Pays basque, Steff Cras fait partie des principales vicitimes de la terrible chute qui a vu plusieurs favoris aller à terre. Le bilan médical du coureur de la TotalEnergies est lourd - pneumothorax, plusieurs côtes cassées, deux fractures vertébrales dorsales - mais l'on pourrait tout aussi bien qualifier le Belge de survivant. "Si j’avais percuté le bloc de béton à proximité, je ne serais peut-être plus là. Pendant la première demi-minute, je ne pouvais pas respirer et j’avais l’impression d’étouffer. Mais au bout d’une trentaine de secondes, le poumon s’est un peu ouvert et j’ai eu juste assez d’air pour respirer", se souvient-t-il auprès de Sporza. 

"Ils auraient pu mettre quelque chose sur cette gouttière"

Avec le recul désormais, Steff Cras déplore une prise en compte de la sécurité trop légère dans cette descente : "C'est une combinaison entre la mauvaise surface de la route et une vitesse très élevée. Quoi qu’il en soit, la descente était mal balisée. Ils auraient facilement pu mettre quelque chose sur cette gouttière en béton. En fait, rien n’a été indiqué et rien n’a été dit dans le communiqué de la veille."

Le 11e du Tour d'Espagne 2023 constate une évolution des scénarios de course sur l'Itzulia. "Dans le passé, les étapes au Pays basque étaient très difficiles et vous entriez dans une telle descente avec un groupe plus petit. Maintenant, la montée est souvent trop facile et vous avez un sprint pour être le premier à descendre." Pour lui, c'est aussi un espoir qui s'envole après un hiver où il se sentait en forme. "Cela n'a pas fonctionné, alors j'espère que ma percée viendra sur le Tour." En attendant, il progresse dans sa convalescence : autonome, il a repris le vélo sur les rouleaux.