+
A LA UNE

Romain Bardet : «Paul Seixas ? Il faut trouver le bon équilibre...»

Route
Mis à jour le par Jules STEPHO
Photo : @CyclismActu

Romain Bardet a partagé, à nos confrères de Ouest-France, son regard sur l’ascension fulgurante de Paul Seixas. S’il reconnaît le talent immense du jeune Français de 19 ans, il s’inquiète du rythme auquel grandit l’emballement autour de lui et des comparaisons déjà faites avec Bernard Hinault. L’ancien leader d’AG2R souligne la pression croissante qui pèse sur cette nouvelle génération et rappelle combien il est essentiel de préserver l’insouciance, la fraîcheur et l’équilibre mental pour durer au plus haut niveau.

Paul Seixas au micro de Cyclism'Actu avant sa saison 2025 !

 

Bardet admiratif, mais attentif à la pression entourant Seixas

Romain Bardet connaît mieux que quiconque ce que représente une ascension fulgurante dans le cyclisme français. Comme Paul Seixas aujourd’hui, lui aussi avait suscité de grands espoirs dès son arrivée au sein du giron d’AG2R La Mondiale. Tout en reconnaissant le talent exceptionnel du jeune coureur, il met en garde contre la tentation d’en faire trop, trop vite. Selon lui, la clé réside dans la capacité à conserver "la fraîcheur et l’émerveillement" malgré un environnement où le niveau d’exigence n’a jamais été aussi élevé. Bardet insiste : "Une carrière peut paraître courte, mais elle est en réalité longue et demande une gestion minutieuse du temps, de l’énergie et des ambitions."


"Il faut réussir à trouver l’équilibre"

"Il y a un emballement qui m’inquiète un petit peu, dans toute la dimension hyperdure que cela impose aux jeunes athlètes", explique Bardet. "Maintenant, pour passer professionnel, ils sont obligés d’avoir un niveau d’exigence qui est tellement plus élevé qu’il était lors des années où nous sommes, nous, passés professionnels. Cela se retrouve dans le niveau de performance qu’ils arrivent à maîtriser dès leurs plus jeunes années. C’est cette facette, avec les contraintes mentales qui en découlent, qui peuvent affaiblir la motivation à long terme. Il faut réussir à trouver l’équilibre mais c’est assez personnel pour chaque athlète"

Bardet insiste surtout sur la nécessité de ne pas brûler les étapes et de préserver l’envie. "Il ne faut pas se griller trop vite", prévient-il, rappelant combien la lassitude peut s’installer chez les jeunes coureurs. Il pointe aussi la monotonie du calendrier WorldTour : "On a fait cinq, six, sept ou dix fois les mêmes courses. Il n’y a pas de renouvellement." Pour lui, la clé est de maintenir l’appétit de découverte : "C’est essentiel de garder cette fraîcheur, d’arriver à activer le physique en gardant l’envie." Et il formule un conseil clair pour Seixas : "C’est bien, sur les premières années, de garder l’émerveillement. Il faut que Paul, d’ici deux ou trois ans, ait encore envie de découvrir des courses qu’il n’a pas faites."

Publié le par Jules STEPHO

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A LIRE AUSSI

ROUTE

Essor du cyclisme africain... Érythrée, Rwanda, Cameroun au classement UCI

ROUTE

Deceuninck ne sera plus sponsor-titre des équipes Alpecin et Fenix

 

A la Une