Remco Evenepoel ne va rien lâcher : «C'est loin d'être terminé»

Après sa relative déconvenue de la veille - 4e à près d'une minute du vainqueur - on attendait le sursaut d’orgueil de Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) sur la 7e étape de Paris-Nice. Et... il faudra encore attendre quelques heures, semble-t-il. Si le jeune prodige a bien placé quelques banderilles dans les derniers kilomètres, l'attaque véritablement tranchante que tout le monde attendait ne s'est jamais produite. Il faut dire que les conditions "froides et humides que nous avions depuis le départ" n'ont pas vraiment facilité la tâche du Belge, qui se classe tout de même 2e à 8 secondes d'Aleksandr Vlasov (BORA-hansgrohe). Le champion de Belgique est ensuite revenu auprès de son équipe sur cette journée difficile et ses sensations avant une dernière étape où tout peut encore se jouer.

"Vlasov est parti et les autres l'ont laissé partir"

Le leader de l'équipe belge a d'abord félicité ses coéquipiers qui ont tout fait pour le placer sur orbite. "Je me suis appuyé sur une équipe formidable, incroyablement engagée dès le début de cette étape courte mais rapide. Louis (Vervaeke) a imposé un rythme assez soutenu depuis le bas, puis Ilan (Van Wilder) a pris un gros relais", détaille-t-il. L rouleur-grimpeur a ensuite analysé plus en détail le final de l'étape. "J'ai attaqué à quatre ou cinq kilomètres de l'arrivée pour voir ce qui allait se passer. Quelques coureurs ont réagi, puis Vlasov est parti et les autres l'ont laissé partir. J'ai de nouveau attaqué dans les deux derniers kilomètres, et à partir de là, c'était plein gaz jusqu'à la ligne, où j'ai pris la deuxième place après avoir déclenché mon sprint à 180 mètres de l'arrivée".

Le coureur, bien aidé par le travail de Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike), qui visait le maillot jaune, a en effet pu régler un petit groupe pour la 2e place. Pour autant, après l'immense travail de son équipe, on pouvait espérer peut-être un peu plus au vu de l'immense potentiel du champion et de son bon début de saison (vainqueur du Tour de l'Algarve et de la Figueira Champions Classic). Force est de constater que face à une concurrence plus relevée, Remco Evenepoel ne survole pas ce Paris-Nice. À voir maintenant ce que nous réserve dimanche celui qui prépare son premier Tour de France sur la Course au Soleil. "Il nous reste une étape et la course est loin d'être terminée", a conclu un Evenepoel apparemment confiant pour la suite des choses. 4e du général à 36 secondes de Brandon McNulty (UAE Team Emirates), il ne lui faudra pourtant plus tergiverser s'il veut remporter sa première course par étape française.