Romain Grégoire frustré : «J'ai fait 250 kms pour rien»

Une course taille patron, de très belles promesses mais un résultat final frustrant, voilà comment on pourrait résumer le premier Liège-Bastogne-Liège de la carrière de Romain Grégoire. Seulement 24e sur la ligne à Liège après avoir été bloqué dans le sprint pour la 3e place, le puncheur de la Groupama-FDJ n'a pas été récompensé de tous ses efforts, lui qui est apparu très solide et offensif derrière l'intouchable Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Même si Valentin Madouas, 7e à Liège, a permis à la formation française de sauver les meubles, Romain Grégoire ne pouvait cacher sa déception dans le compte-rendu publié par son équipe.

"Personnellement, c’est une grosse frustration de finir comme ça"

S'il lui en a manqué un petit peu pour pouvoir suivre Romain Bardet (Team dsm-firmenich PostNL) et jouer le podium, c'est peut-être à cause de cette longue course-poursuite qu'il a dû s'infliger pour réintégrer le peloton après avoir été piégé par la grosse chute à moins de 100 bornes de l'arrivée."On est restés vraiment calmes au début car il y avait Pidcock, Van der Poel, Vansevenant avec nous. Mais quand l’écart a commencé à monter à une minute, on s’est dit qu’il ne fallait pas traîner. Au final, on a réussi à rentrer sans mettre trop de cartouches", a expliqué le Bisontin de 21 ans, qu est ensuite revenu sur ce final où il n'a pas pu concrétiser sa très belle course.

"Je n’ai pas trouvé l’espace pour m’exprimer. Val (Madouas) est allé chercher une placette, c’est mieux que rien, mais il y avait beaucoup mieux à faire. Personnellement, c’est une grosse frustration de finir comme ça. J’ai essayé de faire les bons mouvements, de tenter, j’étais dans le match jusqu’à dix kilomètres de l’arrivée et au final je me retrouve bloqué dans un sprint à trente. J’ai un peu l’impression d’avoir fait 250 bornes pour rien. C’est énervant", a conclu Romain Grégoire, qui a cependant pris rendez-vous avec La Doyenne pour l'avenir et reviendra certainement très revanchard l'an prochain.