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Valentin Madouas : «Cela nous a permis de comprendre nos lacunes...»

INTERVIEW
Mis à jour le par Paul-Antoine STEVENIN
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

À la sortie d'un exercice 2025 délicat, loin de son meilleur niveau, Valentin Madouas veut rebondir de la meilleure des manières ! Pendant son stage hivernal avec l'équipe Groupama-FDJ, le vice-champion olympique s'est entretenu avec Cyclism'Actu, pour qui il a détaillé ses principaux objectifs pour la saison à venir, lui qui souhaite performer à nouveau au plus haut niveau. Plus globalement, c'est toute la formation de Marc Madiot qui souhaite rebondir, au moment d'entamer un nouveau cycle de trois ans.

 

"Niveau jambes, je me sentais plutôt bien" 

Tu peux nous expliquer le but de faire un stage en décembre ?

C'est un stage de travail, de reprise des bases. Ce n'est pas forcément un stage très intense mais on enchaîne quand même pas mal de volumes. C'est la première grosse partie de notre année, on fait les fondations. C'est aussi l'occasion de rencontrer les nouveaux, que ce soit le staff ou les coureurs, échanger, parler avec tout le monde. C'est un peu le seul regroupement où on est tous ensemble, donc on en profite dans une ambiance décontractée. 

 

Avant de parler de l'avenir, retour sur 2025. Une saison assez compliquée pour toi, en termes de points UCI, c'est ta moins bonne saison depuis que tu es passé chez les pros avec seulement deux tops 10 au compteur, comment t'analyses cette saison, que s'est-il qu'il s'est passé ?

C'est une saison compliquée au niveau des résultats, pourtant niveau jambes je me sentais plutôt bien. C'est une saison où j'ai beaucoup appris sur moi, sur ma manière de gérer plein de choses. Pour moi, c'est une mauvaise saison en terme de résultats mais c'est une bonne saison en terme d'apprentissage et je suis persuadé que ça va me servir pour les années qui viennent. On a bien analysé avec l'équipe, pourquoi il n'y a pas eu les résultats au bon moment, je pense que tout le monde s'est remis en question et on a trouvé un bel axe de travail pour les prochaines années.

 

Quels seront les détails à changer pour passer d'avoir de bonnes sensations à avoir de bons résultats ?

Ce n'est pas grand chose, c'est la force qui compte, la confiance aussi. À partir de là, je pense qu'il y a plein de choses qui vont être mises en place naturellement au sein de l'équipe et c'est vrai que j'ai hâte de cette saison qui arrive.

 

"L'objectif numéro un sera de lever les bras"

Justement, 2026, sans parler des courses que tu vas faire, quels seront tes principaux objectifs ? Toujours de briller sur les classiques ? Lever les bras ? 

Bien sûr, l'objectif numéro un pour moi sera de lever les bras, sur n'importe quelle course parce que toutes les courses du calendrier sont importantes et les points UCI vont aussi être durs à aller chercher. C'est vraiment important pour lancer la dynamique de l'équipe, d'aller chercher ces points et d'être en confiance rapidement. Après, mon rêve c'est de lever les bras en WorldTour, sur une classique belge.

 

Justement, avec cet objectif de lever les bras, est-ce que ce serait plus simple de faire un calendrier plus axé sur les manches de la Coupe de France plutôt que de courir tout le temps en WorldTour ?

L'objectif c'est d'alterner un peu les deux même si moi mon programme sera quasiment exclusivement du WorldTour parce qu'on est obligés au sein de l'équipe de courir ces courses là, et ce sont des courses qui me plaisent. Il y aura aussi des courses où il ne faudra pas se louper, où le niveau sera moindre qu'en WorldTour donc ce sera là que l'objectif sera de lever les bras.

 

Sur les dernières années, tu avais à peu près toujours le même programme, les classiques puis le Tour, est-ce qu'il y aura du changement ou ça restera ces deux gros objectifs ?

Le but c'est de forcément faire du changement, d'éviter de rester dans une routine même si pour moi c'est plus compliqué du fait du calendrier WorldTour qui est toujours à peu près le même. Ça ne sera pas un programme avec de grandes différences, en tout cas je ne pense pas, on verra, ça dépendra aussi des sélections sur les courses, comment ça se passe et à partir de là, tout le programme peut changer d'une manière ou d'une autre. Pour l'instant, rien n'est vraiment figé au sein de l'équipe mais l'objectif numéro un reste les classiques de début de saison.

 

 

"Ces dernières années, on ne regardait pas du tout les points"

Avec le départ de Lewis Askey et de Stefan Kung, tu auras encore plus ce rôle de leader dans l'équipe sur les flandriennes ?

Je pense que j'aurais un rôle très important sur ces courses, maintenant il y a pas mal de coureurs qui arrivent, qui ont l'envie de bien faire sur ces courses. Moi j'allie l'expérience sur ces courses et j'ai aussi eu l'occasion de bien performer donc l'objectif ça va être de reproduire ça pour pouvoir être performant. Après on a des très bons coureurs comme Clément Russo, Olivier Le Gac, qui ont l'habitude de de faire ces courses là. Je pense qu'on a des gars très solides et jeunes qui arrivent cette année et qui nous permettront d'aller chercher de bons résultats.

 

Au niveau de l'équipe, vous avez globalement connu une saison compliquée. Vous étiez plutôt dans le milieu de tableau de l'UCI sur les dernières années, mais vous avez fini 18e cette année. Est-ce que tu sens qu'il y a un changement d'objectifs et de préoccupations concernant le cycle de trois ans qui arrivent ?

Oui parce que clairement, ces dernières années, on avait aucun discours sur les points, ce n'était pas du tout quelque chose que l'on regardait, on faisait des courses pour aller chercher des résultats. Là c'est vrai que dans la tactique de l'équipe ça va changer. Le but va être de bien lancer cette saison pour qu'on puisse être plus libre les deux prochaines. Forcément ça change quelque chose, après le fait d'avoir fini 18e la saison dernière a fait du bien à tout le monde, ça nous a permis de comprendre nos lacunes et je pense qu'on va faire une bonne saison cette année.

 

Et toi, en tant que coureur, ça change quelque chose qu'on te demande courir avant tout pour les points UCI ?

Non, pour moi ça ne changera pas grand chose. C'est sûr que dans le final on sera plusieurs à faire les arrivées et pas tous pour un coureur. Ça permettra aussi à l'équipe d'être plus offensive.

Publié le par Paul-Antoine STEVENIN

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