Emmanuel Hubert : «Le 1er octobre, si je n'ai rien, tout... »

La fin semble désormais proche pour l'équipe Arkéa-B&B Hôtels... Alors que, pendant le Tour de France, Emmanuel Hubert annonçait n'avoir "jamais été aussi près" de retrouver un sponsor titre pour l'écurie bretonne, le manager de la WorldTeam bretonne semble beaucoup moins optimiste, à 5 jours de la limite des dépôts de licence. À nos confrères du journal Le Parisien, le patron des rouge-et-noir a expliqué donner de sa personne et être prêt à avancer les 80.000 € nécessaires à l'obtention d'une licence dans l'élite du cyclisme mondial et se laisser ainsi une dernière chance de sauver son équipe. Sur ses réseaux sociaux, Emmanuel Hubert a posté ce message suite à l'article du journal Le Parisien : "À 90%, c'est foutu mais ça veut dire qu’il reste 10% de positif mais 1% ça peut suffire. RÉSEAU debout SVP !"

"Si Kévin Vauquelin a signé ailleurs ? Je ne veux pas le savoir... "

"Je n'ai jamais baissé les bras, mais j'ai le devoir de me montrer lucide : il est clair que nous sommes très loin d'être sur le bon chemin quand on regarde le calendrier. Le 15 septembre, il faut prendre un engagement de dépôt de licence auprès de la fédération internationale. Et le 1er octobre, il faudra déposer une garantie bancaire. [...] Pour les licences, il faut avancer de l'argent qui sera perdu s'il n'y a rien au bout. C'est au moins 80 000 €. Je vais les avancer de ma poche. Je ne veux pas avoir de regrets, tant pis si je perds tout. C'est aussi ça être un patron qui se bat et va au bout des choses" a expliqué Emmanuel Hubert, de plus en plus fataliste sur l'avenir de son équipe. "En août, c'est la pire période pour démarcher des entreprises, les décideurs sont en vacances. Je n'ai pas arrêté de chercher en passant 8 jours seulement chez moi, téléphone allumé. Mais j'avais une petite quinzaine de cibles potentielles qui se sont éteintes les unes après les autres...".

"La fin de l'aventure se rapproche..."

Les performances de Kévin Vauquelin sur le dernier Tour de France n'ont pas suffi à attirer les sponsors. "Je ne veux pas le mettre dans l'équation. Lui, comme les autres, est libre de partir et je ne mets aucun nom de coureurs dans la corbeille. Je peux juste dire que des Vauquelin, on sait les former et les faire progresser. S'il a signé ailleurs ? Je ne veux pas le savoir.  Cela ne rentre pas dans la réflexion. Je n'ai pas contacté les coureurs pour savoir où ils en étaient". 

Mais s'il concède que "la fin de l'aventure se rapproche", malgré tout, Emmanuel Hubert veut continuer à se battre pour trouver un sponsor et sauver son équipe ainsi que les 140 personnes qui pourraient se retrouver au chômage. "Il me reste une cartouche, une seule. J'espère que ce sera la bonne, je veux y croire. Ce n'est pas possible autrement". Il reste donc un peu moins d'un mois au patron de l'équipe Arkéa-B&B Hôtels pour trouver une issue : "Le 1er octobre, si je n'ai rien, tout s'arrêtera. A 90 % c'est foutu. Mais ça veut quand même dire qu'il reste 10 %. Cela se tente."