Lance Armstrong : «Le prix à payer quand on est le meilleur...»

Autrefois adversaires, Lance Armstrong et Jan Ullrich sont aujourd'hui amis. Entre balades à Los Angeles et sorties à vélo, l'Américain de 51 ans et l'Allemand de 49 ans sont devenus, au fil des ans, proches. Et pour la sortie d’un documentaire sur la carrière d’Ullrich, le septuple vainqueur déchu sur le Tour de France s’est joint à son acolyte dans un entretien au média Zeit Magazin. ”Jan Ullrich et moi étions des icônes dans nos pays respectifs. Moi parce que j’avais vaincu le cancer et inspiré de nombreuses personnes. Jan parce qu’il a été le premier Allemand à remporter la Grande Boucle”, constate Lance Armstrong. L’ex-leader de l’US Postal ajoute : "Cela peut paraître peu modeste, mais nous étions les plus grands du cyclisme mondial et nous faisions partie de cette génération de merde.”  

"Il m'a fallu dix ans de lutte pour sortir de ce trou"

Sa notoriété, Lance Armstrong estime en avoir subi les conséquences. "Alors que les autres cyclistes dopés ont pu continuer à travailler, Jan (Ullrich), Marco Pantani et moi-même avons été traités différemment", considère l'Américain, banni à vie en 2012. "C'est le prix à payer lorsque vous êtes le meilleur dans un sport, vous êtes un symbole. Il m'a fallu dix ans de lutte pour sortir de ce trou. C'était difficile. Et c'est pourquoi je n'ai pas laissé Jan (Ullrich) seul lorsqu'il se sentait mal." Le Texan avait rétabli les liens avec l’Allemand alors que celui-ci traversait une phase difficile. Dans le documentaire qui lui est consacré sur Amazon, le vainqueur du Tour de France 1997 relate sa relation avec le dopage : "Pourquoi est-ce que je n’ai rien dit ? Car je ne voulais pas être un traître."