Guillaume Martin : «Je me suis tiré une balle dans le pied»
Critérium du DauphinéLoin derrière les meilleurs et l'intouchable Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) ce vendredi, Guillaume Martin-Guyonnet a réalisé une ascension finale dans ses standards vers Combloux pour signer la 15e place à l'arrivée de la 6e étape du Critérium du Dauphiné, à 2'29 du champion du monde. Une performance consistante qui permet au leader de la Groupama-FDJ de remonter au 17e rang du général avec 4'44" de retard sur le nouveau maillot Jaune, à deux jours du terme et alors qu'un week-end très montagneux reste encore à affronter. Dans le compte-rendu d'après-course publié dans la soirée la veille, le grimpeur normand regrettait surtout de s'être fait surprendre lorsque le peloton a mis en route et sérieusement accéléré dans l'avant-dernière montée du Mont-Saxonnex à 45 bornes du but, ce qui lui a coûté beaucoup d'énergie.
La réaction de Tadej Pogacar en vidéo
"C’était un peu inespéré, plutôt rassurant"
"Ça a roulé très vite à l’approche et on ne pouvait plus remonter" explique Guillaume Martin-Guyonnet. "Je me suis déjà tiré une balle dans le pied à ce moment-là et j’étais lâché avant même les premières pentes tellement c’est parti vite. Finalement, j’ai fait une belle ascension mais je pense que j’y ai laissé des cartouches". Ensuite revenu dans la vallée suite à une temporisation du groupe maillot Jaune, il a fait ce qu'il a pu dans le final et l'enchaînement des deux montées qui a vu Pogacar et UAE faire exploser la concurrence. "Ça n’allait pas trop mal au début de la montée finale, mais j’ai senti que j’étais davantage en souffrance sur la fin. J’étais moins bien que dans la montée précédente, peut-être aussi en raison de la chaleur. En tous les cas, au vu des sensations des derniers jours, c’était un peu inespéré d’être dans le premier groupe. C’est donc plutôt rassurant", a-t-il confié avant de se projeter sur la 7e étape de ce samedi, l'étape reine avec trois cols HC (Col de la Madeleine et Col de la Croix de Fer avant l’arrivée au sommet de Valmeinier 1800). "Je préfère les cols plus longs que les bosses explosives, donc c’est une belle étape pour moi sur le papier", a-t-il conclu.
Publié le par Arthur DE SMEDT