Pierre Latour : «Elle fait du bien mais c’est vrai que...»
Boucles de la MayenneAprès le prologue inaugural superbement remporté par Thibaud Gruel (Groupama-FDJ) la veille au soir dans les rues de Laval, les Boucles de la Mayenne - Crédit Mutuel se poursuivaient ce vendredi 30 mai avec la 1ère étape en ligne de cette 50e édition. Et alors qu'on semblait se diriger vers un sprint massif à Juvigné, c'est finalement Pierre Latour (TotalEnergies) qui s'est imposé en solitaire ! Sorti en costaud après avoir contré Florian Sénéchal juste avant la flamme rouge, le coureur de l'équipe TotalEnergies a surpris et piégé le peloton et les sprinteurs. Tout juste revenu d'un stage d'entraînement d'un mois, le natif de Romans-sur-Isère décroche son premier succès depuis le Tour du Rwanda 2024, et même son premier sur le sol europééen depuis 2021 !
La dernière victoire de Latour, sur le Tour du Rwanda 2024
"Ça ne change pas ma façon de penser pour la suite. Là, ça s’est bien passé mais..."
Une victoire qui devrait lui faire le plus grand bien après plusieurs années de doute et de malchance, lui qui est totalement bloqué mentalement dans les descentes rapides et hésitait même à arrêter sa carrière. "Je suis arrivé comme une fleur dans le dernier tour", racontait-il à l'arrivée, tout souraint. "Ce matin, on s'était dit que ça finirait sûrement en petit comité ou en échappée, donc il fallait être attentif. J'ai eu du mal à rester bien placé, mais au final, ça m'a souri. Tant mieux. Je me suis retrouvé avec Florian Sénéchal. On se connaît depuis l'époque amateur. Je savais que si j'arrivais avec lui, c'était mort. Alors il fallait que je me barre tout seul. De toute façon, avec un mec comme Biniam Girmay dans le groupe, il fallait tout tenter. C’est rare que ça marche alors je suis content, ça fait du bien mais c’est vrai que je ne m’attendais pas à ça. Aujourd’hui, je gagne et je ne suis pas un coureur qui gagne souvent sur les courses en ligne alors je vais en profiter car elle fait du bien", a-t-il analysé avant de revenir sur ses problèmes récents.
"Ça ne change pas ma façon de penser. Là, ça s’est bien passé mais il y a toujours des moments où ce n’est pas simple, surtout dans les descentes. Sur des routes comme celles-ci ou celles du Tour Poitou-Charentes, je ne suis pas emmerdé car il n’y a pas de grands cols donc pas de longues descentes. Si je perds dix places dans le peloton, ça ne se voit pas trop… Mais sinon, ça ne change rien. De façon plus générale, pour la suite, c’est à voir au fil de la saison", a conclu un Pierre Latour qui ne s'emballe pas.
Publié le par Arthur DE SMEDT