Tom Pidcock : «Ce n'est pas la bonne manière de protester»

On n'imaginait pas une fin d'étape aussi chaotique sur les routes de cette Vuelta 2025 ! Depuis quelques jours, des manifestants pro-palestiniens tentent de s'inviter dans cette 80e édition par la force, en bloquant les routes, risquant leur sécurité et celle des coureurs. Ce mercredi 3 septembre, ces événements sont allés encore plus loin puisque des manifestants ont empêché l'arrivée de cette 11e étape tracée autour de Bilbao ! Résultat, pas de vainqueur d'étape. Une décision que Tom Pidcock (Q36.5 Pro Cycling Team) a du mal à avaler comme il l'a expliqué au micro de divers médias présents au bus de son équipe.

"Ce n'est pas la bonne manière de protester..."

"C’est difficile de décrire la déception, j’avais vraiment l’impression que c’était mon jour et pour moi il devrait toujours y avoir une ligne d’arrivée", débute le Britannique. "Je savais que c’était à 3 km (l'arrivée, ndlr), mais je ne savais pas exactement où, j’étais occupé à collaborer avec Jonas (Vingegaard), et en passant j’ai compris qu’il n’y aurait pas de vainqueur. L’organisation a fait ce qu’elle pouvait pour nous garder en sécurité et je ne veux pas entrer dans le politique, mais parfois c’est un peu effrayant dans le peloton", assure-t-il.

"Tant que la sécurité est prioritaire, on peut continuer à courir, c’est ce pour quoi nous sommes là. Je n’ai pas eu peur en levant la banderole pour passer, à ce moment-là on était en course. Sur le papier, j’avais une belle chance de gagner, je ne dis pas que j’aurais gagné, mais c’est une déception et il ne faut pas gaspiller d’énergie là-dessus, la route est encore longue. Mettre les coureurs en danger n’aidera pas la cause des manifestants, chacun a le droit de protester, mais ce n’est pas la bonne manière. On m’a dit qu’aujourd’hui était la plus grosse journée de protestations, donc je pense que ça devrait aller mieux pour la suite", conclut Tom Pidcock.