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Jonas Vingegaard : «Ayuso et Almeida... les deux à surveiller»

Tour d'Espagne
Mis à jour le par Esteban DA COSTA
Photo : @Cyclism'Actu / @vismaleaseabike

A deux jours du Grand Départ à Turin de La Vuelta 2025Jonas Vingegaard était présent en visioconférence de presse ce jeudi après-midi, répondant aux questions de nombreux journalistes, dont Cyclism'Actu, au sujet de sa préparation avant le Tour d’Espagne et de la suite de sa saison. Le Danois de 28 ans, double vainqueur du Tour de France, a confirmé qu’il ne participera pas aux Championnats du Monde de Kigali. Il privilégiera les Championnats d’Europe, qui auront lieu en France. En Espagne, le leader de la formation Visma | Lease a Bike visera une première victoire finale sur ce Tour d'Espagne, dont l’arrivée est prévue le 14 septembre. Maladie, stratégie, ambitions… comment Jonas Vingegaard aborde-t-il ce Grand Départ de la 80e édition du Tour d’Espagne ?

Jonas Vingegaard, en conférence de presse ce jeudi

 

"Je sens que ma forme est bonne et je suis prêt pour ces trois semaines de course..."

Comment s’est passée la période entre le Tour et la Vuelta ?

J'ai passé du bon temps, j'ai pu profiter avec ma famille. Mais j'ai aussi passé une bonne période d'entraînement, j'ai fait presque tout ce que je voulais. J'ai juste eu un léger contretemps, mais c'était vrailent mineur. Je sens que ma forme est bonne et je suis prêt pour ces trois semaines de course.

 

Quel genre de contretemps, si vous acceptez de le partager ?

Oui bien sûr, j’ai eu une toute petite maladie, mais comme je l’ai dit, c’était vraiment mineur et je ne pense pas que ça m’ait affecté.

 

Vous avez mentionné votre famille. Sont-ils présents aux championnats du monde ? Votre fille fête son anniversaire pendant la Vuelta : une occasion ?

Non, ils resteront au Danemark. Ils vont rester à la maison pour se reposer un peu. Rien de spécial ici.

 

Au Danemark, on parle beaucoup du fait que vous ne participez pas aux Mondiaux. C’est encore prévu ? Avez-vous les vaccins nécessaires pour aller au Rwanda ?

Non, on a décidé de ne pas faire les Mondiaux. Ça ne rentre pas dans le programme. On a choisi de viser les Championnats d’Europe à la place. Pour les Mondiaux, il faut être très frais, et vu que je ne sais pas dans quel état je sortirai de la Vuelta, on a préféré ne pas y aller. Je pourrai me préparer pour les Europe après la Vuelta.

 

En repensant à la Vuelta 2023, où vous avez terminé avec Primož et Sepp Kuss sur le podium, quel est votre regard sur cette édition ?

Toute l’équipe peut être très fière de ce qu’on a accompli : finir 1er, 2e et 3e du classement général, je ne crois pas que ça ait déjà été fait. Et ça prendra sûrement des années avant que ça se reproduise. Personnellement, j’étais malade au début de la course, puis je suis monté en puissance. Cette année, j’espère ne pas être malade dès le départ.

 

"Ayuso et Almeida sont les deux grands noms à surveiller"

L’absence de Remco et Tadej rend-elle la course plus facile, ou vous met-elle plus de pression ?

Non, honnêtement, je ne ressens pas plus de pression. C’est au Tour de France qu’il y a le plus de médias, de tension. Bien sûr, ici je suis l’un des grands favoris, donc il y a un peu de pression, mais je suis surtout content d’être là pour essayer de gagner.

 

Être considéré comme le grand favori, est-ce un avantage ?

Être favori, ça montre qu’on est un bon coureur. J’espère pouvoir le transformer en avantage et montrer que je suis le meilleur.


Qui voyez-vous comme vos principaux adversaires sur cette Vuelta ? Et après les Europe, prévoyez-vous de faire le Tour de Lombardie ?

Comme vous l’avez dit, Ayuso et Almeida sont les deux grands noms à surveiller. Leur équipe est très forte. Et non, pour l’instant, je ne ferai pas le Lombardie.


Vous avez eu des journées difficiles au Tour. Avez-vous compris pourquoi ? Craignez-vous que ça se reproduise sur la Vuelta ?

Il peut toujours y avoir des mauvaises journées. On espère juste que c’est déjà passé pour cette saison. On pense avoir trouvé une partie de la cause, mais on garde ça pour nous.

 

Avec seulement trois semaines de préparation (contre plusieurs mois pour le Tour), est-ce un désavantage ? Ayuso, qui n’a pas fait le Tour, a-t-il un avantage ?

Physiquement, faire un stage en altitude peut être mieux. Mais il faut aussi tenir compte de l’aspect mental. Ne pas faire le Tour peut clairement être un avantage.

 

"Bien sûr, on a un plan..."

Pourquoi avoir préparé la Vuelta à Annecy ? Et malgré la maladie, avez-vous pu faire le volume d’entraînement prévu ?

J’aime bien la région d’Annecy : il fait beau, il y a de bons cols. J’ai réussi à faire quasiment tout ce que je voulais niveau entraînement, donc je pense avoir eu la meilleure préparation possible.

 

Avec votre chute de l’année dernière en tête, et les problèmes météo en 2023, comment voyez-vous votre retour en Espagne ?

Je n’ai pas le souvenir d’un vrai drame météo, à part sur le contre-la-montre par équipes. S’ils évitent ce genre de situations, je n’ai aucune raison de ne pas aimer courir en Espagne. Les organisateurs font en général un bon boulot, surtout pour sécuriser les descentes.

 

Vous avez dit que c’était parfois agréable de courir sans Pogacar. Pourquoi ?

Je pense que j’en ai déjà assez dit là-dessus.

 

Avez-vous un plan de course ou des étapes ciblées ?

Oui, et oui… mais bien sûr, on ne va pas en parler ici. Ce serait stupide de le dévoiler. 

 

Que représenterait une victoire sur cette Vuelta dans votre carrière ?

Gagner cette course a toujours été un objectif dans ma carrière. Ce serait vraiment très important pour moi.


Lors de votre dernière Vuelta, vous disiez être à 90 ou 95 % de votre forme du Tour. Et cette année ?

Difficile à dire. On verra sur les premières étapes si je suis à 90, 95 ou 100 %. Cette année, la Vuelta est arrivée très vite après le Tour, donc ce n’est pas simple d’être à 100 %. 

 

Ferez-vous le contre-la-montre aux Championnats d'Europe ? Et les étapes avec début plat et fin en montée modifient-elles votre préparation ?

Non, je ne ferai que la course en ligne. Et oui, les profils avec une seule montée à la fin nécessitent plus d’explosivité. Je ne pense pas que mon entraînement ait beaucoup changé, mais vous devriez demander ça à mon entraîneur.

 

Après le Tour, Pogacar a évoqué le risque de burnout. Est-ce que cela vous parle aussi ?

Le cyclisme a changé. Aujourd’hui, on performe plus tôt. À 29 ans, il y a dix ans, on commençait à peine à avoir des résultats. Maintenant, il y a plus de pression très jeune. Je pense qu’on ne verra plus des coureurs de ce niveau courir jusqu’à 40 ans. Il y a beaucoup de stages en altitude, de courses, et ça use.

 

Imaginez-vous un scénario où la Vuelta serait réussie sans une victoire à Madrid ?

Mon objectif ici, c’est de gagner la Vuelta. Bien sûr, il peut y avoir d’autres scénarios, mais pour moi et pour l’équipe, le succès, c’est la victoire.

Publié le par Esteban DA COSTA

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