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David Gaudu : «Je n'ai pas peur, je ne suis plus à ça près...»

Tour d'Espagne
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @Cyclism'Actu / CyclismActu.net

Après une saison marquée par les galères et les contretemps, David Gaudu retrouve La Vuelta avec l’envie de se relancer. Privé de Tour de France, le leader de la Groupama-FDJ aborde son deuxième Grand Tour de l’année sans pression excessive, mais avec l’objectif de retrouver des sensations, viser une victoire d’étape et, pourquoi pas, renouer avec un top 10 au général. À la veille du départ, en conférence de presse, le Breton s’affiche déterminé et serein.

David Gaudu en conférence de presse avant La Vuelta 2025

 

"Je suis encore à la recherche de sensations"

Que viens-tu chercher sur cette Vuelta ?

Prendre du plaisir. Sur cette Vuelta, j’ai envie de retrouver des sensations, de me faire plaisir. Ça fait un moment que je cours après ça, donc je suis vraiment content d’être ici. C’est mon deuxième Grand Tour de l’année. La Vuelta m’a déjà souri par le passé – je l’ai faite deux fois et j’ai eu de très bons résultats. En plus, je suis entouré de mon groupe, donc j’ai vraiment hâte de me lancer dans la bataille dès samedi.

 

Tu espères que cette Vuelta te relance comme elle l’a déjà fait ?

Ce serait bien, oui. Cette course m’a souvent relancé, et j’aimerais que ce soit encore le cas cette année. Je suis encore à la recherche de sensations, mais ça fait partie d’une carrière et d’une saison.

 

Tu as souvent brillé sur la Vuelta (6e et 8e au général). Comment tu expliques que cette course te réussisse autant ?

Franchement, je ne sais pas... Peut-être qu’elle m’aime bien tout simplement (rires). C’est une course que j’apprécie, avec des montées qui me conviennent : ni trop punchy ni pour purs grimpeurs, souvent raides et assez courtes.J’ai toujours aimé l’Espagne depuis que je suis gamin, peut-être que ça joue.

 

"J’ai déjà connu des galères dans ma carrière, je ne suis plus à ça près..."

Est-ce que ce n’est pas finalement le Grand Tour qui te correspond le mieux ?

Peut-être, oui. Mais tous les Grands Tours changent de parcours chaque année. Il faut surtout trouver celui qui correspond à ton profil chaque saison.

 

Tu sors du Tour de l’Ain, qui ne s’est pas déroulé comme espéré. Où en es-tu physiquement ?

C’est vrai que le Tour de l’Ain ne s’est pas passé comme prévu. Mais ce n’est pas la première fois que je ressens un contrecoup en redescendant d’altitude. Généralement, ça revient avec le temps. Là, l’objectif principal, c’est de retrouver du plaisir et des sensations.

 

Tu as peur de passer à côté sur cette Vuelta ?

Non, franchement non. J’ai déjà connu des galères dans ma carrière, donc je ne suis plus à ça près. Même si on ne les aime pas, on sait les gérer. Et j’ai toujours réussi à rebondir derrière les moments difficiles.

 

"Je ne dirais pas que je joue mon année sur cette Vuelta"

Comment s’est passée ta préparation depuis le Tour de l’Ain ?

Je me suis d’abord reposé quelques jours. Puis j’ai repris doucement en début de semaine. Finalement, le temps entre l’Ain et ici est passé vite. J’ai pu passer à la maison, et on est arrivé mercredi pour se mettre dans le bain.

 

Tu parlais d’une saison galère… 2025 en est une ?

Oui, clairement. Comme en 2021, c’est une saison un peu tronquée. Mais j’ai toujours réussi à accrocher des résultats par-ci, par-là malgré les galères. Cette année, j’ai quand même gagné au Tour d’Oman en début de saison. Donc ça reste à l’image de mes autres saisons : des hauts et des bas. Mais j’avance, je me concentre sur la suite. Ma main cassée, mon Giro raté, tout ça c’est oublié. Place à la Vuelta.

 

Tu joues gros sur cette Vuelta ?

Non. Je ne dirais pas que je joue mon année. Je sais de quoi je suis capable physiquement. J’ai gagné face à des cadors à Oman cette année, sur une montée de 15 minutes. Et j’ai encore deux ans de contrat dans l’équipe. Cette Vuelta servira à construire l’avenir, qu’elle soit réussie ou plus difficile.

 

C’est quoi une Vuelta réussie pour toi ?

Revenir dans le top 10 au général, ce serait une belle réussite. Mais je ne fais pas une fixette sur le classement. Les premiers jours peuvent déjà décider beaucoup de choses. On a une arrivée au sommet dans deux jours, donc on verra où on en est après la première journée de repos.L’objectif principal, c’est une victoire d’étape avec l’équipe. On a un super collectif, mélange d’expérience et de jeunes qui peuvent aller chercher leur première victoire pro.

 

"Une sélection en équipe de France, ça ne se refuse pas"

Avec seulement trois jours de course, pas peur d’être un peu court au départ ?

Si, peut-être un peu. Mais j’ai de l’expérience.Les fois où j’étais le plus court au départ, c’est là où j’ai su monter en pression. Donc, on avance étape par étape, et on fera un point au jour de repos pour savoir comment ajuster les objectifs. Et on a aussi Guillaume qui visera le général dans son registre.

 

Et après la Vuelta ? Tu penses aux Mondiaux, au Rwanda ?

Oui, une sélection en équipe de France, ça ne se refuse pas. Je n’ai pas encore échangé avec Thomas (Voeckler), mais je suis concentré sur la Vuelta. S’il veut de moi, il sait que ça passe par une montée en puissance sur ce Grand Tour.

 

Tu n’as pas disputé le Tour de France cette année. Qu’est-ce que ça a changé pour toi ?

C’est sûr que ça m’a manqué. J’étais sur mon canapé à regarder les étapes de montagne, et j’aurais aimé y être.Même si certaines étapes, très nerveuses, ne m’ont pas forcément manqué, voir les grands sommets et les leaders se battre, ça donne envie. Mais c’était une décision mûrement réfléchie avec l’équipe, pour rebondir en fin de saison.

 

Tu seras aux côtés de Brieuc Rolland, jeune breton comme toi, pour sa première Vuelta. Quel sera ton rôle ?

Je vais essayer de le driver sur certaines étapes de montagne ou plus punchy. Un premier Grand Tour, ça marque. Brieuc, Thibaut (Gruel) ou Clémen (Braz Afonso), ils ont tous beaucoup d’envie. Ce qui est drôle, c’est que j’ai couru avec le frère de Brieuc, donc le retrouver ici, c’est un beau clin d'œil. Il va être dans de bonnes conditions pour apprendre et progresser.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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