Bruno Armirail : «J’ai quand même un maillot bleu-blanc-rouge...»

Même si le maillot de champion de France s’est sublimé lors de cette 18e étape de La Vuelta, c’est bien le maillot de champion d’Italie de Filippo Ganna (INEOS Grenadiers) qui a triomphé ce jeudi 11 septembre. Ce changement de parcours visant à "assurer une meilleure protection de l’étape", en raison des manifestations pro-Palestine, a vu le champion de France de la discipline du contre-la-montre, Bruno Armirail (Decathlon AG2R La Mondiale), arracher la quatrième place. Le natif de Bagnères-de-Bigorre n’a pas pu accrocher le podium de l’étape pour seulement 1,5 seconde. Une frustration qui s’est sentie chez le coureur de 31 ans une fois la ligne d’arrivée passée.

"Au Tour de France je fais 4e à 2 secondes du podium et là..."

"Ce n’était pas du tout ma distance sur 12 bornes", débute le champion de France de la discipline. "C’est un effort très intense, personnellement j’arrive à tenir un tout petit peu moins de watts mais sur beaucoup plus longtemps. Mais voilà, j’ai quand même un maillot bleu-blanc-rouge, donc je voulais bien faire malgré que le chrono ait été raccourci. Troisième temps provisoire (au moment de l’interview, ndlr), j’étais là pour un peu mieux, mais bon, on verra", explique le coureur de 31 ans.

"Je suis parti fort, après avec les manifestants je me suis fait deux frayeurs", affirme-t-il. "On a notre voiture qui ressemble à celle d’Israël, donc peut-être qu’ils ont cru que c’était une voiture d’Israël, je ne sais pas. Mais voilà, j’ai vu vraiment les drapeaux sur moi et tout, donc ça fait un peu peur. Après, il ne faut pas se déconcentrer : il faut partir assez fort quand même, parce que c’est court, et essayer de tenir au maximum. 9 secondes, c’est rien mais c’est beaucoup : sur 12 bornes, 9 ou 10 secondes, ça fait une seconde au kilomètre, c’est énorme. Mais bon, franchement, s’il avait été plus long, je pourrais tenir cette puissance encore quelques kilomètres, je pense."

"C’est sûr, la forme est là, ça serait bien pour l’étape de samedi aussi, qui est une belle étape où je pense que ça va bagarrer beaucoup. Après il reste encore quelques échéances, donc c’est plutôt encourageant. Un peu déçu, après si je fais podium à la fin, ça sera correct, mais un petit peu déçu parce qu’il reste quand même les plus gros favoris à passer. On verra, on verra bien. Mais c’est vrai qu’au Tour de France je fais 4e à 2 secondes du podium et là, troisième provisoire, ça peut être un peu plus. Donc on verra, on fera les comptes ce soir", conclut Bruno Armirail.