Gouvenou : «Très attentifs à la qualité des chemins»

Voilà, le tracé du Tour de France 2024 a été présenté fin octobre au Palais des Congrès à Paris par le patron de la Grande Boucle, Christian Prudhomme. Derrière cette 111e édition, se trouve l'homme qui confectionne les parcours depuis de nombreuses années, Thierry Gouvenou. A l'occasion de cette présentation, le responsable sportif du Tour de France est revenu sur plusieurs points clé de ce tracé au micro de Cyclism'Actu.

"Un contre-la-montre a le pouvoir de mettre du doute jusqu'au dernier moment"

Pour la première fois depuis 1975, la Grande Boucle ne finira pas sur les Champs Élysées, ce qui a permis aux organisateurs d'innover et de placer un contre-la-montre en dernière étape. "C'est un pari, on n'est pas sûr que ce soit gagnant, parce que ce qui a été vécu en 1989 (lorsque Greg Lemond a remporté le Tour de France pour 8 secondes devant Laurent Fignon, ndlr), c'était inimaginable", déclare Gouvenou. "On n'est pas à l'abri d'avoir la même chose, il y a juste à se rappeler la Planche des Belles Filles, où Pogacar a renversé Roglic, alors qu'on pensait que le Tour était plié. Donc un contre-la-montre a le pouvoir de mettre du doute jusqu'au dernier moment, d'autant plus que ce chrono est difficile."

"On a été très attentifs à la qualité des chemins"

L'une des nouveautés de ce Tour de France est aussi la première apparition des chemins blancs, qui seront présents sur la 9e étape. "On avait envie de mettre des chemins blancs depuis 2016", explique Gouvenou. "On voulait vraiment en mettre sur l'étape d'Epernay en 2019, mais on n'avait pas trouvé les chemins qui nous convenaient, c'était trop dangereux. Et on a finalement trouvé ces chemins là. On a commencé à les intégrer avec le Tour de France Femmes avec Zwift en 2022. Sur ce Tour de France 2024, il y a une longue période où on est en plaine, dès qu'on va quitter les Alpes jusqu'à Saint-Amand-Montrond, et on a voulu couper ça avec ces chemins blancs. On a été sur le terrain de nombreuses fois, on a revu nos plans, puisqu'au début ce n'était pas Troyes-Troyes qui était prévu, mais c'était finalement le mieux pour emprunter les meilleurs passages, car on a été très attentifs à la qualité des chemins."