Ferrand-Prévot a répondu aux critiques sur son poids

Durant ce Tour de France Femmes avec Zwift, plusieurs coureuses, comme Cédrine Kerbaol (EF Education-Oatly) dans le journal L'Humanité ou Demi Vollering (FDJ-SUEZ), ont dénoncé la dangerosité de la maigreur chez les sportifs de haut niveau, en particulier chez les femmes. En conférence de presse dimanche dernier, une question avait été posée à la Néerlandaise de 28 ans sur sa capacité à rivaliser avec Pauline Ferrand-Prévot (Team Visma | Lease a Bike) en cas de perte de poids, ce à quoi elle avait répondu : "Il ne faut pas être super maigre pour gagner", a insisté la leader de FDJ-SUEZ. "Je suis fière de mon poids. J’espère qu’à l’avenir, je pourrai à nouveau gagner grâce à mon poids et montrer aux filles qu’il n’est pas nécessaire d’avoir la peau sur les os pour gagner." Sacrée le dimanche 3 août dernier, Pauline Ferrand-Prévot a réagi aux critiques sur son poids dans une interview accordée à Rouleur Magazine.

"Je ne veux pas rester comme ça, je sais que ce n'est pas sain à 100 %..."

La Française a expliqué avoir adapté son poids à ses objectifs : "Pour Paris-Roubaix, j’étais plus lourde parce que je savais que j’avais besoin de puissance sur les pavés", a-t-elle expliqué, tout en précisant avoir visé un certain poids pour les ascensions du Tour. "Je sais que cette forme que j’ai maintenant, je ne la garderai pas éternellement. C’est juste pour le Tour de France. Je ne veux pas rester comme ça, je sais que ce n’est pas sain à 100 %, mais tout a été fait en accord avec le nutritionniste de l’équipe. Je n’ai rien fait d’extrême et j’avais encore de l’énergie après neuf jours de course."

Âgée de 33 ans, la championne olympique admet que ce sujet reste sensible et comprend les critiques. En revanche, elle affirme avoir "reçu de nombreuses critiques sur Instagram, certains estimant qu’elle ne donnait pas un bon exemple aux jeunes", ce à quoi elle leur répond : "Les parents devraient éduquer leurs enfants et leur dire : 'Pauline est comme ça parce qu’elle se prépare pour le Tour, ce n’est pas éternel.' Tout le monde doit comprendre que c’est aussi notre travail d’être les meilleures possibles", conclut Pauline Ferrand-Prévot.