Alaphilippe : «Le Giro plutôt que le Tour n'est pas une punition»

La déclaration de Patrick Lefevere a eu l'effet d'une bombe au sein du public français... mais Julian Alaphilippe a calmé tout le monde. En effet, le manager général de la Soudal Quick-Step annonçait : "A priori non (quant à la participation de Alaphilippe au prochain Tour de France, ndlr), parce que voir Julian en 100% domestique de Remco Evenepoel, je n'aime pas cette image-là". On pouvait alors pensait qu'il s'agissait d'une nouvelle embrouille entre le Français et son patron... mais ça ne semble pas le cas.

"Être équipier ? Ce n’est pas mon rôle, ni ma valeur de faire ça"

Interrogé par nos confrères de L'Équipe, Alaphilippe affirme en effet que c'est son choix de privilégier le Giro plutôt que le Tour de France en 2024. "Ce n’est pas une non-sélection et ce n’est pas une punition du tout. Faire le Giro était dans ma tête depuis un petit moment", déclare le natif de Saint-Amand-Montrond. "La question était de savoir quand j’allais y participer et cet hiver quand on a établi le programme, j’ai dit : 'Pourquoi pas cette année ?' Entre l’Australie, les classiques et le Giro, j’avais envie de changement. C’était mon idée première et quand j’ai évoqué ça, Patrick m’a tout de suite confirmé qu’il ne voulait pas me voir comme équipier de Remco sur le Tour. Ce n’est pas mon rôle, ni ma valeur de faire ça."

"Le Giro va être une découverte, une course qui me motive beaucoup"

"C’est une saison importante pour moi", poursuit Alaphilippe, qui sort de deux années difficiles et qui est en fin de contrat. "J’ai envie d’être présent sur les objectifs que je me suis fixés. Le Giro va être une découverte, une course qui me motive beaucoup, avec une liberté que je n’aurais pas eue sur le Tour. C’est une décision de ma part, j’ai dessiné mon programme et il a été validé pour qu’on ait une équipe dédiée aux victoires sur le Giro et une autre qui joue le général sur le Tour."

Également interrogé quant à une possible prolongation au sein du Wolfpack, Alaphilippe répond... "On verra quand ce sera le moment. Cela a été un peu difficile l’an dernier, avec une saison en dents de scie et quand j’avais eu des discussions, ce n’ était pas forc ément agréable. J’ai mis beaucoup de choses de côté, j’ai pris du recul, la coupure m’a fait du bien, sans penser à ce que j’ai pris dans la tronche depuis deux ans. J’ai v écu un hiver très simple et basique, je me sens bien, relax. C’est souvent un bon signe, un sentiment que je n’avais pas connu depuis un moment."