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Andrei Tchmil : «Ces fausses informations m'inquiètent...»

Ukraine
Mis à jour le par Nicolas GAUTHIER
Photo : Sirotti

Au lendemain de la vidéo diffusée par Johan Museeuw sur sa page Facebook, dans laquelle le Belge avait notamment laissé entendre que son ami et ancien coéquipier Andrei Tchmil - qui vit à Chisinau, la capitale de la Moldavie, et qui a eu la nationalité ukrainienne par le passé - allait peut-être partir au combat contre les forces russes, le principal interessé a tenu à faire un rectificatif. NON, il n'ira pas se battre, comme l'homme de 59 ans l'a expliqué dans un entretien accordé au journal L'Équipe ce mardi.

Andrei Tchmil avait gagné Paris-Roubaix en 1994

 

"Johan a du mal comprendre ce que je lui ai dit en italien"

"C'est une histoire folle. J'ai eu Johan Museeuw au téléphone l'autre jour, je lui ai raconté la situation difficile dans la région", commence par déclarer l'ancien coureur professionnel, avant de s'expliquer sur sa soi-disant intention d'aller combattre. "Je n'ai jamais dit ça. Johan a du mal comprendre ce que je lui ai dit en italien, je suis quelqu'un de pacifique et je crois toujours à une solution pacifique de ce conflit. Évidemment que ça me touche personnellement car j'ai des proches, de la famille et des amis en Ukraine mais aussi en Russie [...] Mais contrairement à ce que je vois passer sur les réseaux sociaux, je ne suis pas ukrainien et je ne vis pas en Ukraine. Je suis moldave et je vis à Chisinau la capitale. La frontière ukrainienne est à 100 kilomètres d'ici."

 

"Je n'ai pas envie de devenir une cible"

Perturbé par ce qu'il entend sur lui depuis que Johan Museeuw a rendu public ce coup de téléphone entre les deux hommes, Andrei Tchmil a peur d'éventuelles représailles. "Ces fausses informations m'annonçant partir sur le front, les armes à la main, m'inquiètent beaucoup car c'est relayé partout sur les réseaux sociaux et même par des médias européens que je considérais plus sérieux que ça. Ça me met dans une situation délicate, je n'ai pas envie de devenir une cible alors que je n'ai jamais pris position ou annoncé que je partais en guerre", conclut celui qui a décidé de rester en Moldavie pour continuer à faire tourner son entreprise, sa femme et son fils ayant en revanche pris la direction de la Roumanie afin de s'éloigner du conflit.

 

Le message d'Andrei Tchmil à Johan Museeuw : "Je ne sais pas si je serai encore là demain"

Alors qu'il a choisi de rester à Chisinau, tandis que sa femme et son enfant ont été amenés en Roumanie, Andrei Tchmil a décidé, dimanche, de passer un coup de téléphone à une vieille connaissance du peloton professionnel : Johan Museeuw. Dans une vidéo parue sur ses réseaux sociaux, le lion des Flandres a raconté les tenants et les aboutissants de cette conversation bouleversante, mais qu'il a apparemment mal comprise : "Nous avions l'habitude de mener de nombreuses guerres sur le vélo, mais maintenant je suis au milieu d'une guerre, m'a dit Andrei."

"J'habite dans la zone frontalière à une centaine de kilomètres des combats, poursuit le Belge Johan Museeuw dans un message posté sur son FacebookEt ils progressent. En tant que personne de mon âge, cela vous rend silencieux pendant un moment. Je suis en contact avec Andrei depuis quelques années, puis il t'appelle maintenant et te dit : "Johan, je vais te faire trois bisous, car je ne sais pas si je serai encore là demain". Les poils de vos bras se dressent..."

Publié le par Nicolas GAUTHIER

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