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Patrick Lefevere : «Donner des contrats à des ados...»

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Mis à jour le par Titouan LABOURIE
Photo : Sirotti

De nos jours, la course aux jeunes prodiges est de plus en plus difficile. Toutes les équipes veulent s'attacher les services du prochain Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), Wout Van Aert (Jumbo-Visma) ou Remco Evenepoel (Remco Evenepoel). Le "scouting" se fait donc de plus en plus tôt, un sujet qui inquiète Patrick Lefevere, patron emblématique de la formation Soudal Quick-Step. "C'est une tendance qui ne cesse de croître dans le cyclisme : la chasse aux meilleurs juniors", explique Lefevere à nos confrères du Het Nieuwsblad. "Toutes les équipes participent, y compris nous. Un exemple concret : nous aurions aimé recruter Sente Sentjens, le fils de l'ancien coureur Roy Sentjens. Bien sûr, en premier lieu pour notre équipe de formation. Dommage mais malheureusement il a trouvé un accord avec Alpecin-Deceuninck. Pour être honnête, je ne sais pas comment nous positionner au mieux dans cette guerre des talents. Tout le monde cherche le nouveau Tadej Pogacar, le nouveau Remco Evenepoel ou le nouveau Juan Ayuso. Mais on parle des enfants."

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"Participer à cette course est la seule option..."

Cette situation rend assez perplexe Lefevere. "Mon dilemme est : devez-vous suivre les autres au bas de cette pyramide, ou devez-vous attendre que le premier tri soit fait et que les vrais talents remontent à la surface ? Le bon sens dit ce dernier, mais en pratique vous voyez que les équipes donnent immédiatement à leurs meilleurs talents des contrats très longs", affirme le boss de Remco Evenepoel et Julian Alaphilippe. "La contrepartie financière cynique est donc : donner des contrats à des ados, ou les regarder signer ailleurs et accepter que ça coûte de l'argent de faire venir les vrais talents après. Participer à cette course est la seule option. Nous enchérissons tous les uns sur les autres, alors que tous mes collègues pensent que la chasse aux jeunes talents est menée avec trop d'acharnement. Le problème est que nous nous souvenons des réussites et oublions les échecs."

Publié le par Titouan LABOURIE

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