Van Aert sans regret : «J'ai pu dire au revoir au Jaune»

Wout van Aert (Jumbo-Visma) avait des fourmis dans les jambes, sur la 6e étape du Tour de France qui passait dans son pays natal pendant une partie de la journée, et qu'il a passé devant à trois, à deux, puis seul. L'Aigle d'Herentals n'a abdiqué que bien après avoir lâché le Danois Jakob Fuglsang (Israel-PremierTech), dangeureux au général, qui s'est relevé à 65 km du but, et l'Américain Quinn Simmons (Trek-Segafredo), baroudeur confirmé du haut de ses 21 bougies, qui a cédé 35 km plus tard. Le Belge a perdu toute chance de remporter l'étape ou de conserver sa tunique jaune quand, à 11 km de l'arrivée, il a été repris par un peloton qu'il n'a même pas essayé de suivre - deux missions qui semblaient finalement secondaires si l'on en croit ses propos sur France TV.

"J'ai décidé de profiter de mon dernier jour en jaune"

"C'est aussi bien non ?", a-t-il plaisanté à propos de son changement de maillot, puisqu'il endossera le maillot vert dès demain après avoir cédé celui de leader à Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). "Je suis content de changer", a-t-il affirmé, ajoutant ensuite : "Le maillot jaune c'est le plus beau c'est sûr [malgré] quelques journées intensives." Le champion belge est revenu sur sa stratégie : "J'espérais être dans l'échappée, pas seulement à trois, mais quand je suis arrivé dans l'échappée j'avais déjà beaucoup donné. J'ai décidé que c'était le moment d'essayer de profiter de mon dernier jour en jaune, de donner quelque chose au public, et je crois que ça a marché."

"Je pense que c'était une journée difficile pour nous à contrôler, donc on a décidé de rejoindre l'échappée car on ne pensait pas être aidés", a expliqué Wout van Aert. "C'était un peu frustrant que l'échappée soit si petite", a-t-il répété, témoignant qu'il "était difficile de prendre le large", sans compter que "l'équipe UAE a essayé de [le] garder dans le peloton". L'homme à tout faire de la Jumbo-Visma a enfin annoncé, rassurant ainsi, au moins un peu, toutes les personnes qui peuvent se soucier de l'état des jambes du Belge, c'est-à-dire beaucoup de monde : "J'espère rester un peu dans le peloton et aider mes coéquipiers au début, et vers le début de la montée de la Planche des Belles Filles, après tranquille et un peu pareil pour tout ce qui vient."