Thibaut Pinot : «Je ne me dis pas que dans 15 jours...»

Thibaut Pinot s'est prêté au jeu de la conférence de presse ce lundi à Clermont-Ferrand, à l'occasion du premier jour de repos de ce 110e Tour de France. Une journée qui n'a pas toujours réussi au coureur de la Groupama-FDJ par le passé, comme il a tenu à le rappeler. "La journée de repos fait du bien c'est sûr, mais c'est une peu particulier... Moi, je n'en suis pas très fan". Le grimpeur français prendra sa retraite en fin d'année et vit donc sa dernière Grande Boucle, mais il préfère ne pas y penser. "Forcément, c'est un Tour particulier pour moi. Mais pour le moment je profite. Je reste dans ma course et concentré sur ma performance, pour aider l'équipe au maximum et faire un résultat. Je ne me dis pas que dans 15 jours, ce sera mes dernières étapes sur le Tour", a expliqué le 5e du dernier Giro, qui occupe la 15e place du classement général et semble plutôt en forme sur ce début de Tour, notamment passé au service de David Gaudu.

"Les Alpes, j'ai hâte d'y être, c'est mon massif préféré"

Le natif de Lure ressent tout de même toute la passion qui l'entoure pour ses derniers coups de pédale sur le plus grande course du monde. "Je sens que le soutien du public est un peu plus fort. Il y a de l'émotion aux départs et aux arrivées. Je vais essayer de leur rendre sur cette fin de Tour". Forcément, le contraste était marquant lors des derniers kilomètres d'ascension du Puy de Dôme dimanche, disputés sans public. "Le lieu était magnifique et mythique, mais l'absence de spectateurs, c'est un peu dommage. On en a discuté avec les autres coureurs, on a l'impression de revenir aux années Covid. Pour nous, le Tour de France, ça reste avant tout une course avec le public, c'est ce qui nous fait vibrer. Même si je comprends les raisons bien sûr".

Alors que ses nombreux fans rêvent le voir lever les bras une dernière fois sur le Tour, Thibaut Pinot n'a pas encore eu l'occasion de tenter sa chance lors des neuf première étapes. Mais le meilleur est sans doute à venir avec des deuxième et troisième semaines très difficiles, notamment à travers les Alpes. "Les Alpes, c'est mon massif préféré. J'ai plus de repères. J'en garde des bons souvenirs, même si j'y ai eu des hauts et des bas. Mais comme partout ailleurs. J'ai hâte d'y être, j'espère avoir de bonnes sensations. L'étape du Col de la Loze s'annonce comme une des plus dures de ces dernières années", a-t-il conclu. Nul doute que l'on devrait voir un Thibaut Pinot beaucoup plus à l'attaque ces prochains jours, et notamment à partir de vendredi avec l'arrivée au sommet du Grand Colombier.