Stefan Küng: «Le chrono des Mondiaux, ce sera différent»

Pas de miracle pour Stefan Küng. Le vice champion du monde du contre-la-montre n'était pas attendu à la fête ce mardi sur l'unique chrono de ce Tour de France, qui faisait office de 16e étape. La faute a un parcours de 22,4 km très difficile entre Passy et Combloux qui ne convenait pas à ses qualités de pur spécialiste. Comme prévu, le pensionnaire de la Groupama-FDJ en a terminé en 36 minutes et 34 secondes, se contentant d'une 18e place sur la ligne à près de 4 minutes d'un Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) supersonique ! Le rouleur suisse n'avait pas les jambes pour rivaliser avec les coureurs du classement général et est revenu sur sa performance juste après l'arrivée.

"Les Mondiaux ? Ce sera un chrono complètement différent"

"Je suis bien parti, j'avais vraiment de bonnes sensations au début. Mais ensuite ça m'a lâché. La récupération joue un rôle très important", a-t-il indiqué, sans pour autant s'inquiéter pour l'un de ses principaux objectifs de l'été : l'épreuve chronométrée des Mondiaux, qui se tiendra le 11 août à Glasgow. "Un tel chrono, c'est complètement différent de celui des Championnats du Monde. J'ai senti la fatigue du Tour aujourd'hui, mais j'aurai assez récupéré pour les Mondiaux". Selon lui, un autre paramètre important a joué un rôle cette après-midi. "Avec la chaleur, c'était très dur. Surtout avec les casques de chrono, qui sont faits pour aller vite et n'ont pas la meilleure ventilation quand on va à 20 km/h dans la côte. C'est pour ça que j'ai pris la décision de prendre des bouteilles d'eau".

Enfin, Stefan Küng a donné son avis sur la stratégie à adopter au pied de la côte de Domancy, où certains favoris envisagent de changer leur machine de guerre pour un vélo traditionnel. "Pour moi, c'était le bon choix de changer de vélo. La Côte de Domancy est quand même très raide. Il n'y a pas que le poids qui joue, mais aussi la position, pour pouvoir se mettre en danseuse par exemple. Après pour être honnête, que je change de vélo ou pas, ça n'aurait rien changé pour moi, je n'aurais pas joué avec les meilleurs de toute façon", a conclu le Suisse, très marqué après cet effort intense qui le place juste derrière Pierre Latour (TotalEnergies) pour une petite seconde.