Richard Plugge : «On veut écrire l'histoire du sport»

A l'occasion de ce début de Tour de France, Richard Plugge, manager général de la Jumbo-Visma, a raconté à nos confrères de L'Équipe comment il a donné naissance à la meilleure équipe du peloton et la manière dont il espère la maintenir au sommet. "Nous voulons écrire l’histoire de notre sport. En 2030, nous voulons pouvoir regarder en arrière et dire que nous avons été la meilleure équipe de la décennie. Nous voulons laisser une trace, un héritage pour la génération future. Nous voulons inspirer les gens, leur donner envie de faire du vélo, de nous regarder dominer les courses. Nous voulons rester au sommet le plus longtemps possible", affirme Plugge.

"Le dopage ? J’ai instauré quelque chose..."

"Nous ne voulons pas faire venir des grandes superstars", poursuit le Néerlandais. "Nous repérons des jeunes coureurs, ou des coureurs plus âgés comme Laporte, mais en qui nous détectons encore une grande marge de progression, et nous appliquons sur eux notre méthode de travail. C’est comme ça que nous aimons travailler. Jonas Vingegaard, nous l’avons repéré il y a cinq ou six ans. Nous savions que nous tenions un pur talent. Mais le physique ne suffit pas. Il fallait encore qu’il grandisse en tant que coureur et en tant que personne. Et il y est parvenu."

A l'occasion de cette entrevue, le manager général de la Jumbo-Visma, est également revenu sur le dopage dans le cyclisme et les soupsons qu'ont certains "fans" à l'encontre de son équipe. "Quand j’ai repris l’équipe en 2013, Lance Armstrong se confiait à Oprah Winfrey et avouait s’être dopé. Le monde du cyclisme était en feu", explique Plugge. "Le nom de mon entreprise était Blanco, et il y a deux raisons à cela. La première, c’était pour montrer qu’on partait d’une page blanche, monter mon équipe comme personne ne l’avait fait avant. La seconde, c’était que je voulais laisser le passé derrière. J’ai instauré quelque chose à l’époque et c’est toujours le cas: vous devez signer une déclaration qui certifie que vous êtes propre pour rejoindre l’équipe, que vous n’avez jamais rien fait et vous ne ferez jamais rien dans le futur en lien avec le dopage. Et dès 2013, j’ai fait en sorte que des caméras nous suivent. C’est aussi pour ça que nous avons accepté celles de Netflix l’an dernier pendant le Tour, ce que toutes les équipes n’ont pas fait. Que des caméras nous suivent 24h sur 24, 7 jours sur 7, qu’elles filment ce qu’elles veulent, c’est un signal fort selon moi."