Périchon : «On laissera pas partir le maillot comme ça»

Pierre-Luc Périchon (Cofidis) a donné de sa personne ce mercredi afin de permettre à Simon Geschke de conserver son maillot à pois de meilleur grimpeur. Après l'arrivée de la 17e étape du Tour de France, le coureur de 35 ans est revenu sur cette journée qui a permis à l'Allemand de marquer quelques points très précieux. "Dans le col d'Aspin, on a vite compris que Pogacar ou Vingegaard voulaient jouer l'étape, leurs équipes ont tout de suite maintenu un rythme imposant pour pas que ça ne parte trop. Personnellement, je me suis surtout glissé dans l'échappée pour lancer Simon (Geschke)", explique le natif de Bourg-en-Bresse, avant de poursuivre.

"Le maillot ? On est dessus depuis les Alpes, on ne va pas le laisser partir comme ça"

"Il a malheureusement déraillé au moment de lancer son sprint dans la Hourquette d'Ancizan, et je crois même qu'il a bloqué la chaîne. À ce moment-là, je commençais à ne plus être lucide et je n'ai pas tilté tout de suite qu'il fallait que je m'arrête pour lui donner mon vélo. Ensuite, on était à l'envers, on a chassé longtemps, mais heureusement pour nous, les maillots jaune et blanc ont voulu jouer l'étape et ont repris tout de suite le groupe d'échappés, ce qui a fait que les principaux concurrents de Simon n'ont pas pu marquer de points au sommet des deux derniers cols. L'essentiel est donc préservé pour Simon."

Avant la dernière grande étape de montagne, qui se disputera jeudi et lors de laquelle il y aura 50 points à marquer au maximum, Simon Geschke possède respectivement 12 et 18 points d'avance sur Jonas Vingegaard (Team Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). L'objectif de l'étape de jeudi est donc simple pour le barbu allemand et ses coéquipiers : se glisser dans l'échappée afin qu'il marque des gros points lors des deux premières ascensions (Aubisque et Spandelles) et ainsi se mettre à l'abri au cas où les cadors se joueraient la victoire à Hautacam. "On va essayer à nouveau demain (jeudi) pour enfoncer le clou une dernière fois et ramener ce maillot à Paris. On est dessus depuis les Alpes, on ne va pas le laisser partir comme ça. Et même s'il faut rentrer à la maison demain (jeudi) soir, ce sera tout pour le maillot", conclut Pierre-Luc Périchon.