Julian Alaphilippe, lucide : «Je ne suis pas au niveau»

Julian Alaphilippe a encore tenté... et il a de nouveau échoué. Très remmuant tout au lond de la longue bataille pour prendre l'échappée durant les deux premières heures de la 12e étape du Tour de France, le coureur de la Soudal Quick-Step a failli manquer le bon coup mais a fait le forcing pour revenir sur le groupe de tête. En chasse-patate pendant un certains temps avec Jasper Stuyven (Lidl-Trek), le double champion du monde a laissé beaucoup de cartouches avant de réussir à opérer la jonction. Logiquement, le puncheur français a par la suite payé ses efforts, terminant finalement tranquillement à 18'18" du vainqueur Ion Izagirre (Cofidis). Réagissant au micro d'Eurosport après la ligne, le natif de Saint-Amand-Montrond n'était pas plus déçu que ça.

"Je suis lucide, je sais que je ne suis pas au niveau des meilleurs, c'est difficile pour gagner une étape"

"De la frustration ? Non, j'ai essayé, j'ai donné le maximum. Je savais que ça allait être une journée difficile, ça m'a lâché à la fin. Pas de regrets", a-t-il confié, avant de revenir plus en détail sur cette étape encore très animée. "C'était encore une journée à bloc, impressionnant, ça ne s'arrêtait jamais. On s'est mis mal pour rentrer avec Stuyven, j'ai tout de suite senti que ça allait faire boomerang, c'est pour ça que je n'ai pas de regrets. Ça fait des grosses journées, tout le monde était à fond dès le kilomètre 0". Voir Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) se mêler à la bataille sur ces étapes de transition étonne Julian Alaphilippe. "Un moment, Vingegaard et Pogacar étaient devant, des fois je ne comprends plus grand-chose. Même en étant direct à l'avant, ça aurait été compliqué de jouer la victoire. Je suis lucide, je sais que je ne suis pas au niveau des meilleurs, c'est difficile pour gagner une étape", a-t-il conclu, réaliste.