Gouvenou : «On se fait déborder par un nouveau public»

Le Tour de France va "se remettre en cause" et "réfléchir à des solutions" pour éviter les incidents créés par des motos dans les cols où prend place un public "nouveau", a indiqué jeudi à l’AFP le directeur technique de la Grand Boucle, Thierry Gouvenou. La multiplication de ces cas interpellent les organisateurs, les suiveurs et les coureurs. Pour rappel, la moto de France Télévisions avec Joël Chary et Thomas Voeckler a été exclue de la 18e étape de ce jeudi pour avoir provoqué un ralentissement dans la montée du Col de la Loze, ralentissant notamment Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Un incident qui fait suite à celui déjà survenu samedi dernier dans Joux Plane, quand Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) avait dû stopper son attaque à cause de deux véhicules.

Gouvenou : "Ça doit être l’effet Netflix ou l’intensité du duel Pogacar-Vingegaard"

Des situations qui se répètent et entachent l'organisation du Tour de France, la plus grande course cycliste du monde. "On se fait déborder par un nouveau public qu’on n’attendait pas, a estimé Thierry Gouvenou. Ça doit être l’effet Netflix ou l’intensité du duel Pogacar-Vingegaard, mais on se retrouve un peu dépourvus. On avait des points durs avant comme l’Alpe d’Huez et le Ventoux. Mais là c’est partout, partout. Il va falloir qu’on se pose pour trouver des solutions, peut-être revoir la taille de « l’échelon course » (règles qui régissent le fonctionnement des véhicules suiveurs en course). Il va falloir se remettre en cause", a conclu l’architecte du parcours du Tour.

Thibaut Pinot a également poussé un coup de gueule après l'étape au sujet des véhicules qui suivent la course, certains coureurs - dont lui-même et le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) - ayant été contraints de mettre pied à terre dans le col de la Loze après qu'une moto arrêtée et une voiture ont bloqué le passage. "Ce qui m'a le plus choqué aujourd'hui (mercredi), c'est la course arrêtée à cause des motos et de la voiture. Une moto aurait pu me tomber dessus, c'est honteux. Je suis resté bloqué presque 30 secondes et j'avais surtout les motos qui me tombaient dessus presque. Et puis on laisse passer les voitures alors qu'il n'y a que 15 secondes entre les groupes... il y a des choses que je ne comprends pas", conclut le Franc-Comtois.