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La pause pipi, un vrai casse-tête pour les femmes

Tour de France Femmes
Mis à jour le par Thomas CADREN
Photo : @LeTourFemmes

Contrairement aux hommes, les femmes ont plus ce besoin d'intimité pour les besoins naturels, il faut donc anticiper l'arrêt pour ne pas se faire surprendre lors d'un mouvement de course important. Une sanction a été mise en place par les commissaires lors de la première étape du Tour de France Femmes avec Zwift, à savoir uriner en public. La Néerlandaise Karlijn Swinkels, de l'équipe Jumbo-Visma, a été la première sanctionnée qui a donc écopé d'une amende de 100 francs suisses (104 euros). Logiquement, comme chez les hommes, il y a du respect mutuel au sein du peloton. "Généralement, je demande dans l'oreillette au directeur sportif si ça serait ok pour s'arrêter dans les prochains kilomètres, car ils ont une bonne vision de la course. Puis, on va demander un peu aux autres équipes, aux autres leaders si certaines veulent s'arrêter. Ensuite, il faut aller devant le peloton pour signaler qu'on s'arrête. Ainsi, il y a généralement une forme de respect des autres équipes qui n'attaquent pas à ce moment-là", a déclaré Juliette Labous, leader de la Team dsm-firmenich, auprès de Franceinfo.

Yara Kastelijn vainqueur de la 4e étape

 

"Perdre le moins de temps possible"

Normalement, le respect de cette règle au sein du peloton s'applique bien, mais lors de la Vuelta (Tour d'Espagne) en mai 2023, Demi Vollering (Team SD Worx), à l'arrêt pour un besoin naturel, avait perdu le maillot de leader et la victoire finale, suite à une attaque d'Annemiek Van Vleuten (Movistar Team). Morgane Coston, coureuse de l'équipe Cofidis, s'est expimée sur sa manière d'anticiper. "Je suis assez rapide pour me déshabiller. Il faut surtout faire attention à la radio que l'on a dans le dos, qui peut tomber. C'est ça le plus compliqué. On commence à enlever le maillot un petit peu sur le vélo, et puis on s'arrête en mode cyclo-cross".

 La perte de temps est un facteur à prendre en compte que Juliette Labous souligne. "En général, je perds en moyenne entre quarante secondes et une minute, théoriquement, on est encore dans la file des voitures suiveuses, ce qui nous permet de rentrer facilement. Mais cela reste quand même un effort pour revenir. Dans mon équipe, elles sont nombreuses à ne pas s'arrêter, et elles ne s'arrêteront probablement jamais parce qu'elles ont trop peur de ne pas pouvoir revenir. C'est un risque, c'est sûr. Mais à mon sens, c'est quand même important de ne pas avoir la vessie pleine, surtout s'il reste trois heures de course, ce n'est pas optimal non plus pour la performance. Il faut trouver le juste milieu", a conclu Labous, 4e du Tour de France Femmes avec Zwift 2022.

Publié le par Thomas CADREN

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