Fabio Jakobsen : «J'ai hâte de voir les Champs-Elysées»

Fabio Jakobsen (Quick-Step Alpha Vinyl) a vaincu les Pyrénées, mais il n'a pas eu le temps de recharger les batteries pour disputer le sprint de cette ultime étape de transition, la 19e du Tour de France. 98e sur la ligne, à 3'28'' du vainqueur Christophe Laporte (Jumbo-Visma) qui n'a même pas eu besoin de jouer le sprint pour empocher la 5e victoire d'étape de la formation dorée, le Néerlandais n'a même pas pu lancer son ami Florian Sénéchal, en plus grande forme. Le Nordiste a finalement pris la 4e place à Cahors, son troisième top 10, soit autant que le champion de 25 ans, qui reste néanmoins l'option principale de l'équipe de Patrick Lefevere en vue des Champs-Élysées. Fabio Jakobsen, considéré comme le meilleur pur sprinteur à l'heure actuel, a répondu aux questions d'après-course.

"J'ai répété dans la radio que c'était Florian qui sprintait"

"J'étais déjà la mi-course quand j'ai dit que je ne me voyais pas avoir les jambes pour jouer l'étape, mais maintenant je dois dire que le final était plus difficile que je ne l'avais anticipé. A 4-5 kilomètres de l'arrivée, j'arrivais encore à suivre les roues difficilement, alors qu'Yves (Lampaert) et Florian (Sénéchal) étaient bien placés à deux, donc j'ai répété dans la radio que c'était Florian qui sprintait. Si je ne peux pas sprinter, alors c'est lui qui sprinte, et même si j'aurais bien aimé sprinter, je suis fier de son résultat", a déclaré Fabio Jakobsen, onze fois vainqueur cette saison, dont une fois sur cette édition du Tour de France. Le Hollandais compte également cinq succès sur le Tour d'Espagne : il avait triomphé en 2019 de l'arrivée à Madrid.

"Il y a deux nuits de sommeil, un contre-la-montre sur un rythme de relative récupération : ce n'est pas facile, mais ce n'est certainement pas un épisode alpin ou pyrénéen, et ça dure une heure, donc il reste 23h dans la journée pour récupérer. Ensuite, il y aura les tours autour de l'Arc de Triomphe : les Champs-Elysées, j'ai hâte de voir ça", a partagé le coureur de la Quick-Step Alpha Vinyl, souvent dépassé par la tournure des évènements sur ce Tour de France, car peu favorables aux purs sprinteurs. Il devrait enfin trouver un bon terrain de jeu à Paris, qu'il découvrira dès sa première participation. Ses chances de victoire ? "Une bonne chance, je dirais", a malicieusement glissé Fabio Jakobsen, pour conclure l'échange.