Ewan et Jakobsen ont survécu : «Le plus dur est à venir»

Loin des projecteurs et de la magnifique bataille pour le classement général - ponctuée par la prise de pouvoir de Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) au détriment d'un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) en perdition - la lutte contre les délais a été tout aussi intense sur la 11e étape du Tour de France mercredi. Les sprinteurs redoutaient particulièrement cette journée, mais tous les coureurs ont réussi à franchir la ligne avant la limite fixée à 43'52". C'est Fabio Jakobsen (Quick-Step Alpha Vinyl) qui est arrivé le dernier à 40'08". "Pour sûr, le Galibier n'est pas mon meilleur ami. Je pense que c'est là que j'ai le plus souffert", a déclaré le Néerlandais à Cycling Weekly après avoir survécu à ce calvaire.

Jakobsen : "J'ai de bonnes chances d'arriver à Paris si je survis"

"Mais je suis dans les délais, donc objectif atteint. Je n'ai pas eu le loisir de beaucoup réfléchir aujourd'hui (mercredi) - j'ai juste poussé une jambe devant l'autre. A la fin, tout le monde était convaincu que je pouvais le faire, alors j'y suis allé et je me suis battu. Il y a toujours deux ou trois jours difficiles dans un Grand Tour, et je placerais celui-ci dans le top 5 à coup sûr", a raconté Jakobsen, avant d'évoquer le nouveau combat qui s'annonce vers l'Alpe d'Huez pour la 12e étape. "Jeudi, ça va être la même chose je pense, une grosse bagarre. Espérons que je puisse y arriver. C'est le cyclisme : on se bat au jour le jour. C'est sûr que ce sera le plus dur. Mais on ne sait jamais ce qui va se passer après ça. Je dirais que j'ai de bonnes chances d'arriver à Paris si je survis".

Ewan : "J'ai demandé à tous mes coéquipiers de m'attendre"

Caleb Ewan (Lotto Soudal) est d'accord sur un point avec son rival du sprint. "Je pense que jeudi sera la journée la plus difficile, avec un départ en montée", a-t-il déclaré à la télévision australienne SBS, avant de revenir sur cette étape du Granon, conclu à la 147e place à 38'59", entouré de toute son équipe. "En fait, j'ai demandé à tous mes coéquipiers de m'attendre aujourd'hui, juste pour être sûr que je sois dans le temps imparti. Je suis passé par quelques phases où mes jambes étaient vraiment mauvaises, puis ça allait mieux. A la fin j'étais assez large pour les délais, donc c'est bien".