Evenepoel à Pogacar : «Le Tour de France ? Sois patient»

Quelques heures avant le Grand Départ du Tour de Suisse, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) était présent en conférence de presse. Il y a notamment évoqué la désilusion du dernier Giro, ses ambitions pour le Tour de Suisse et évidemment une éventuelle participation au Tour de France. Notamment sollicité par Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) pour être au départ de Bilbao le 1er juillet, Evenepoel calme le jeu. "Pas cette année, c'est ma réponse. J'ai échangé quelques messages avec Pogacar et vous devez comprendre que j'ai fait six mois de préparation pour le Giro, sur une montagne déserte. C'était parfois assez ennuyeux", déclare Evenepoel.

Le coup dur du Giro

Revenons d'abord au Tour d'Italie, l'objectif principal d'Evenepoel en 2023. Après sa victoire dans le deuxième contre-la-montre, il a dû rentrer chez lui suite à une infection au Covid. "La première semaine après le Giro, j'étais très malade, je devenais de plus en plus malade chaque jour. Ce n'était pas clair où je pouvais recommencer, au début. Finalement, j'ai obtenu le feu vert et j'ai pu m'entraîner à nouveau, après quoi je me suis senti mieux après trois jours", explique Evenepoel.

Remco Evenepoel et le Tour de France 2023

"Avec la maladie, j’ai dû arrêter le vélo pendant deux semaines. Ce n’était pas facile de retrouver une forme décente et si je m’étais aligné au départ du Tour de France, je n’aurais été qu’à 50 % de mes capacités", poursuit Evenepoel. "M’aligner sans ambition pour le général était une option mais si j’avais été lâché dès la première étape de montagne, j’aurais fait les gros titres des journaux en Belgique. Cela n’aurait pas été possible de m’aligner dans ces conditions, mais ce n’est que partie remise.”

Grand favori du Tour de Suisse

Après de multiples réflexions, Evenepoel va donc faire son retour à la compétition sur le Tour de Suisse (11 au 18 juin), où il sera le grand favori. "Mes valeurs étaient correctes, assez bonnes pour courir en WorldTour", a déclaré Evenepoel. "Ce n'était pas facile de choisir, mais la Suisse correspond bien à mon développement et aux rêves de Grand Tour que j'ai. Il y a de l'altitude, il y a de longues montées et je pense qu'il y a de beaux contre-la-montre sur le parcours. De plus, j'ai beaucoup profité du Tour de Suisse l'année dernière. Nous verrons comment ça se passe pendant la semaine. Je suis frais au départ, mais c'est une course difficile. Il y a plusieurs étapes difficiles au milieu. Je n'aurais pas participé si je n'avais pas une bonne forme."